Villefranche-de-Panat. L’ancien Village des armées quitte ses friches et ouvre cet été

  • Le maire et Roger Van Stratum en pleine séance de signatures.
    Le maire et Roger Van Stratum en pleine séance de signatures. CPA
Publié le
CORRESPONDANT

L’ancien Village des armées est désormais en ordre de bataille. Mais ce n’est pas sans mal. Et il repart en campagne, pour la saison 2019.

Retour sur image. En septembre 2007, le centre de la deuxième chance ferme définitivement ses portes, à Villefranche-de-Panat. Initié par le ministre de la Défense d’alors, Michèle Alliot-Marie, il s’agissait de créer des centres d’accueil, gérés par le ministère de la Défense et dédiés à l’accompagnement de jeunes en situation de grande difficulté scolaire, ou en voie de marginalisation sociale et de leur proposer des formations professionnelles.

Les pensionnaires étaient encadrés par des militaires en retraite, et les formations assurées par des enseignants. Le centre fut aménagé sur des terrains appartenant à l’armée. Mais la sauce ne prit pas. Les jolies colonies de vacances, que l’on ne voulait pas faire rimer avec pénitence mais avec persévérance, n’accueillirent qu’une demi-douzaine de groupes. C’est la Bérézina. Le silence entreprend alors ses manœuvres et envahit le camp.

Et les ronces s’installent, l’oubli. Et les saisons y poussent dessus, nombreuses. Les riverains dénoncent les risques d’incendie. Et l’incidence de cette fermeture sur le commerce. Fin de la première partie.

La municipalité rachète le village des Armées

Des friches. Et personne n’y prêtait attention. On y était habitué. C’était fermé. Et parfois vandalisé. Le temps passe à nouveau. En 2014, la municipalité achète le village (115 000 euros), construit sur un terrain de 3 hectares comprenant 35 bungalows et une maison individuelle.

Situé au bord du lac, dans un écrin de verdure, le camp, puisqu’il faut l’appeler ainsi, bénéficie d’un environnement privilégié. Il surplombe un pan de vraie beauté.

Construit en 1969, fallait-il s’attendre alors à des mises aux normes coûteuses ? Non, pas vraiment. L’armée avait su investir dans le costaud. Et du temps passe encore, Marcel Boudes, le maire, cherchant toujours un repreneur, mais pas n’importe qui. Pour reprendre une telle friche, il fallait un titan. Il est trouvé ! Et c’est signé. Roger Van Stratum, déjà gérant du village de vacances baptisé Yaloer, contiguë à celui-là, vient de s’engager, en mairie, à faire revivre ce village devenu fantôme.

La joie du premier édile, lors de la signature, était visible. Et son soulagement aussi. "Il y a un travail immense, s’enthousiasme-t-il, mais je lui fais confiance. Il a envie d’aller de l’avant. Et Il prend les choses en l’état". Oui, en l’état. Nettoyage, élagage, habillage… Déjà les premiers chemins réapparaissent et le terrain de boules, les branchements électriques.

Pour l’été 2019, seuls le camping sera ouvert (30 emplacements), le minigolf, la salle des fêtes, la petite buvette. Mais il restera encore un travail important pour ouvrir, à deux battants, les portes du village, en 2020.

Espérons alors que les estivants reviendront nombreux, en ces lieux, toute une armée.

Contact : Village Vacances Yaloer, Roger Van Stratum : 06 12 22 28 75 villagevacancesyaloer@gmail.com
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?