Sébazac-Concourès. Transmettre la noblesse du métier manuel et promouvoir l’apprentissage

  • Edgar Wermuth (2e à gauche), Cyrille Manelfe et sa fille « fière de son papa », et Véronique Wermuth entourés de la présidente (à gauche) et d’un membre de l’association (à droite).
    Edgar Wermuth (2e à gauche), Cyrille Manelfe et sa fille « fière de son papa », et Véronique Wermuth entourés de la présidente (à gauche) et d’un membre de l’association (à droite).
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CORRESPONDANT

S’il est un fervent défenseur du travail manuel, c’est bien Edgar Wermuth, commissaire départemental, régional puis national des Meilleurs ouvriers de France jusqu’en 2017.

Il rejoint l’Aveyron en 2001 grâce à son épouse qui obtient un poste de médecin-conseil à la Sécurité sociale.

C’est Lucien Klotz, critique d’art, qui, en 1913, œuvre pour promouvoir le travail manuel et favoriser l’apprentissage.

Aidé par la communication qu’il met en place par le biais des journaux, des conférences de presse et de solides soutiens, il arrive à convaincre de la nécessité d’exposer le travail manuel.

Le concours des Meilleurs ouvriers de France est né.

Malgré les guerres, le concours résiste et aujourd’hui bien des pays nous envient cette manifestation.

Passionnée de broderie et de dentelle, Véronique Wermuth souhaite tester sa maîtrise de cette discipline. Elle s’inscrit donc "pour se tester" au concours de Meilleur ouvrier de France car le jury est composé de personnes de haut niveau. Il faut savoir que l’exigence de qualité est très élevée, le sujet imposé. Les frais afférant à l’inscription et au déroulement du concours sont à charge du lauréat. Elle obtient sa médaille de MOF en 2000.

L’Aveyron bien représenté

L’Aveyron compte une dizaine de MOF (Meilleurs Ouvriers de France) dont Véronique Wermuth (section broderie) et Cyrille Manelfe (section couteaux de chasse) en 2015.

Tous deux présentaient au public d’Itinéraires Découvertes quelques-unes de leurs réalisations. Cyrille Manelfe exprime sa reconnaissance à sa famille et à son employeur et souligne que " le titre est à partager avec la famille et les amis ", ce concours étant très chronophage.

Les médailles sont distribuées à la Sorbonne et les vainqueurs sont invités à l’Élysée.

Ce concours requiert une très grande exigence avec des règles très strictes et une pression importante. Sur 8 à 900 candidats, seulement 8 à 10 décrocheront le Graal.

Trois salariés et 2 500 bénévoles organisent l’événement.

Malgré tout le bonheur que lui procurent ces artistes, Edgar Wermuth regrette que le métier manuel soit le parent pauvre de l’éducation. " On perd les savoirs " exprime-t-il avec tristesse.

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