Un temps d'avance pour les filles de la CTC Rodez Agglo
Plus que jamais dans le match pour l’accession en Nationale 3, la CTC Rodez Agglo veut prendre le temps de grandir.
Il aura fallu beaucoup de patience et d’engagement, un zeste de folie aussi peut-être, aux filles de la Coopération territoriale de clubs (CTC) Rodez Agglo, dimanche dernier, pour venir à bout d’une coriace équipe de Cornebarrieu (61 à 57). Un match étouffant pour les Aveyronnaises, tant elles ont désormais beaucoup à perdre dans ce championnat de Prénational.
Il faut dire que si les demoiselles dirigées par Nicolas Flottes ont abordé ce nouvel exercice sans réelle pression, leur position de leader à l’entame de la dernière ligne droite change la donne. Oublié pour le moment le temps - deux, voire trois saisons - que s’étaient donné les dirigeants et le coach du club pour retrouver le niveau national.
La complémentarité du groupe, sa cohérence et son état d’esprit posé sur un engagement sans faille et une défense féroce permettent aujourd’hui d’envisager l’accession dès la fin de saison.
Les choses étant bien faites, le calendrier réserve aux supporters de cette équipe, toujours plus nombreux, un rendez-vous capital le 5 mai lors de la réception de Caraman, qui décidera probablement de l’identité de celles qui sont appelés à rejoindre cette fameuse N3. « On travaille sur plusieurs scénarios pour la saison prochaine », concède du bout des lèvres Nicolas Flottes, conscient que si la position est idéale, la situation reste fragile. Cornebarrieu l’a rappelé dimanche.
Mais évidemment, « on se prend au jeu, et les gens ne manquent pas de nous le rappeler », sourit le coach, qui a pris cette année la succession à la tête de l’équipe de Brahim Rostom, passé chez les garçons.
Invaincue sur la phase retour, l’équipe doit sans doute son ambition nouvelle à un match pathétique en janvier, à Caraman justement. Dans le vestiaire, les mots ont été durs, les reproches ont fusé, mais le moment a peut-être été fondateur. Et la suite plus heureuse.
Mais bien que ses yeux de compétiteur soient rivés sur ce fameux sommet du 5 mai, Nicolas Flottes n’en oublie pas pour autant de travailler les fondations d’une structure rassemblant cinq clubs, mais bâtie aujourd’hui principalement sur les forces vives de Rodez et La Primaube.
« Quoi qu’il arrive cette saison, il est nécessaire de travailler sur un projet de club. Ici, nous n’aurons jamais dix CV sur la table et nous n’avons pas d’autres choix que de pérenniser toute la filière de formation », poursuit Nicolas Flottes.
Qu’importent finalement les temps de passage : pour la CTC Rodez Agglo, il y a une vie après le 5 mai.
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