Trois start-up guidées pour mener à bien leurs projets

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  • La start-up Raph a fini à la 2e place (dotation de 2 000 €) avec ses outils vidéographiques pour améliorer le bien-être en milieu hospitalier.
    La start-up Raph a fini à la 2e place (dotation de 2 000 €) avec ses outils vidéographiques pour améliorer le bien-être en milieu hospitalier. Repro CPA
  • Les Lotois du « mouton givré » ont remporté cette 18e édition.
    Les Lotois du « mouton givré » ont remporté cette 18e édition. Repro CPA
  • La pisciculture des Mont d’Aubrac s’est classée 3e (dotation de 1 000 €).
    La pisciculture des Mont d’Aubrac s’est classée 3e (dotation de 1 000 €). Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

C’était une première en Aveyron. L’opération « La start-up est dans le pré » a pris dernièrement ses quartiers à Laguiole, à la résidence Fleurs d’Aubrac, où durant deux jours, une quarantaine de candidats se sont retrouvés autour d’une dizaine de programmes sélectionnés par les participants eux-mêmes. Les porteurs de projets ont ainsi bénéficié d’un travail d’équipe collaboratif pour réussir le lancement de leur entreprise innovante grâce, notamment, à l’intervention de coaches spécialisés. Sur le podium, c’est la Lotoise Cinthia Born qui est montée sur la plus haute marche, suivie par deux Aveyronnais : Étienne Tafary (Raph) et Nicolas Mairiniac (pisciculture des Monts d’Aubrac). Ce format original de compétition était porté par l’agence régionale de développement économique de la Région Occitanie et de différents partenaires publics et privés. Le jury était composé, entre autres, d’Emmanuelle Gazel (vice-présidente de la Région), de Sébastien Bras, chef étoilé du restaurant Le Suquet, de Vincent Alazard, maire de Laguiole…

Raph : des outils vidéographiques pour améliorer le bien-être
en milieu hospitalier

Dirigeant d’une boîte de production de vidéos, à Millau, Étienne Tafary a été sollicité par un ami dont le père a eu un cancer récemment. « Il m’a demandé de trouver une solution, notamment à travers des images, afin que son père puisse penser à autre chose qu’à la douleur. » Depuis, il a perdu son ami, tragiquement disparu ; et il a souhaité élargir cette idée à tous les patients hospitalisés pour des maladies lourdes à gérer. « À l’aide d’un casque virtuel, on proposera des vidéos apaisantes qui permettront aux patients cloisonnés dans le milieu hospitalier de s’évader. Visiblement, cela aurait des effets bénéfiques par rapport à la douleur et au stress. Cela existe dans certains hôpitaux de Paris, mais nous souhaitons apporter un produit plus qualitatif. »
Des vidéos prototypes ont d’ailleurs été réalisées et les retours sont « positifs ». Il ne reste plus à Étienne Tafary qu’à trouver le financement.

La pisciculture des Monts d’Aubrac

La pisciculture des Monts d’Aubrac, basée sur le barrage de Sarrans (PNR Aubrac) et dont le gestionnaire est installé à Argences-en-Aubrac, s’appuiera sur un modèle déjà existant, tout en y apportant sa touche innovatrice. Comme le confirme Nicolas Mairiniac : « L’idée est de créer une pisciculture sur le principe de cages flottantes en filet positionnées sur une structure flottante. Cela permet un élevage raisonné en termes d’agriculture biologique. Il en existe déjà deux aux alentours, mais nous avons souhaité pousser le bouchon un peu plus loin. » Notamment pour les rejets organiques des truites. « Jusqu’à maintenant, ils sont filtrés. Notre système est de les récupérer et de les envoyer ensuite vers un projet de méthanisation - il en existe un proche d’Argences - ou de compost. L’objectif est également de réduire l’impact de ses rejets organiques sur l’environnement. »
Nicolas Mairiniac entend bien commencer l’activité en 2020 car, pour l’instant, ce sont les montages des dossiers qui occupent son quotidien. « J’ai effectivement deux autorisations à demander, l’une pour la sécurité et l’autre pour l’environnement. » Il en faudrait plus pour le contrarier car, selon lui, « cela pourrait être un projet vitrine pour la région, qui ne demanderait qu’à être développé pour d’autres sites ».

Le mouton givré, le premier sac isotherme « made in France » en matières naturelles

Cinthia Born est Lotoise, installée à Reyrevignes. Couturière de profession, elle est mariée à un agriculteur. C’est à la suite d’une rencontre avec des éleveurs de moutons, l’année dernière, que l’idée a commencé à prendre forme. « Je tenais à valoriser cette laine. En tant que couturière, cela pouvait donner un sens à mon métier. La laine est isolante, donc j’ai cherché autour de ça. D’autant que j’étais également dans l’optique de relancer la filière du chanvre au sein du département. » Le mouton givré est donc né : mouton pour l’isolant naturel bien entendu, et givré pour le côté un peu fou du projet et le froid forcément. « Ce sera donc le chanvre et la laine pour ce premier sac isotherme à 80 % “made in France” en matières naturelles ; un compagnon idéal pour emporter les mets chaud ou froid dans le respect de la nature et de la santé. Les matières premières sont issues à 50 % de l’agriculture française (laine). »
Pour Cinthia Born, le projet suit son cours et devrait être finalisé en septembre. Sa première place à l’opération « La start-up est dans le pré » lui a permis de gagner un chèque de 3 000 €, mais également un accompagnement avec Human booster, un cabinet de compétence en ingénierie de la compétence. « J’ai déjà des contacts pour la distribution. Il ne reste plus que quelques points à finaliser pour ce projet écologique, écoresponsable et économique. »

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