Aubrac : des panneaux lumineux pour ralentir non pas les vaches ni les marcheurs mais... les usagers de la route

Ce n'est pas l'accident de calèche dimanche dernier lors de la transhumance qui est à l'origine de cette mesure, cela fait bien longtemps que la commune de St-Chély-d'Aubrac tente de trouver un équilibre entre usagers de la route et marcheurs à Aubrac. Si le hameau est faiblement peuplé, il le devient densément en cette période touristique. Pas facile de se faufiler pour les marcheurs (et de défiler pour les vaches aubracs !) au milieu des nombreux badauds préférant rouler de leurs mécaniques. Un projet de chicane avait été avancé mais annulé faute de terrains. C'est que les places, pas de parking mais de terrain, sont chères sur le plateau… Un autre projet a été retoqué par les Bâtiments de France mais le Département et la commune semblent avoir trouvé une solution en installant des panneaux lumineux avec la fameuse émoticône devenant rouge ou vert selon la vitesse pour signifier son mécontentement ou pas. "Il ne roule pas forcément très vite, entre 30 et 50 km/h mais il y a beaucoup de monde", résume Christiane Marfin, maire de St-Chély-d'Aubrac. Une inscription "ici, c'est l'Aubrac" sur la route témoigne de la popularité (et de la fierté) du plateau. Face à la demande voire exaspération des riverains, cette solution répond en partie au casse-tête chinois qui exige la prise en compte des touristes comme des autochtones.