"Tout doit se faire autour du rail"

La Région Occitanie veut faire du ferroviaire un axe majeur du transport. Depuis la manifestation du 13 avril à Sévérac-le-Château, peu ou pas d’avancées. La SNCF joue la sourde oreille face aux revendications des cheminots et de la Région, qui souhaitent faire du ferroviaire une priorité dans les politiques liées au transport. "L’enjeu, c’est de rouvrir rapidement, explique Emmanuelle Gazel, vice-président de la Région Occitanie. On a pour idée d’offrir un service pertinent pour une grande majorité des Aveyronnais."

Même si le train a toujours occupé une place historique dans le développement des territoires, les consignes données par la SNCF à l’échelle nationale empêchent une campagne d’investissement des lignes prioritaires, comme celle de Rodez-Sévérac. "La SNCF n’est absolument pas au rendez-vous, assure Jean-Luc Gibelin, vice-président en charge des transports. Aujourd’hui, chaque tentative d’investissements ou d’innovations n’est financée qu’à hauteur de 8,8 % par la SNCF et 92,2 % par la Région, c’est intenable."

Pour assurer la desserte fine des territoires, l’Occitanie devrait injecter près de 1,4 milliard d’euros, à cause de cette consigne de financement, quelque chose "d’insensée et d’irréalisable à notre échelle", soutient Jean-Luc Gibelin.

Carole Delga et son équipe se concentrent désormais sur les Pôles d’échanges multimodaux (Pem), pour faciliter l’accès au réseau ferré.

Selon une enquête menée par la Région Occitanie, 84 % des usagers interrogés jugent prioritaire de faciliter le passage d’un mode de transport à un autre dans les gares.