700.000 fumeurs quotidiens ont arrêté grâce à la cigarette électronique

  • Quelque 700.000 fumeurs quotidiens ont arrêté de fumer du tabac avec l'aide de la cigarette électronique entre 2010 et 2017
    Quelque 700.000 fumeurs quotidiens ont arrêté de fumer du tabac avec l'aide de la cigarette électronique entre 2010 et 2017 6okean / Istock.com
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Relaxnews

(AFP) - Quelque 700.000 fumeurs quotidiens ont arrêté de fumer du tabac avec l'aide de la cigarette électronique entre 2010 et 2017, selon une estimation de l'agence sanitaire Santé publique France.

"Ces résultats montrent que, pour certaines personnes, la cigarette électronique a été perçue comme un outil efficace dans leur tentative d'arrêt", relève l'agence sanitaire dans un rapport publié mercredi.

Pour parvenir à cette estimation, Santé publique France se base sur les déclarations recueillies via son Baromètre santé, enquête réalisée par téléphone auprès des 18-75 ans.

Le rapport de mercredi complète de premières données publiées fin mai. Elle montraient que la cigarette électronique, dont les conséquences pour la santé sont encore peu connues, est de plus en plus utilisée comme un outil de sevrage pour arrêter le tabac.

Toutes ces données semblent confirmer que l'usage du tabac et celui de la cigarette électronique sont liés.

Cette dernière "ne semble pas devenir, dans la population adulte, un nouveau produit utilisé sans lien avec le tabac", selon l'agence.

En effet, "les vapoteurs âgés de 18 à 75 ans ont quasiment tous une expérience avec le tabac, en tant que fumeurs actuels ou ex-fumeurs".

Ainsi, parmi les vapoteurs quotidiens, "39,7 % fument du tabac tous les jours, 10,6 % fument occasionnellement, 49,5 % sont d'anciens fumeurs".

En outre, "moins de 1 % des vapoteurs quotidiens n'ont jamais fumé" de tabac.

Toutefois, il est "possible que l'utilisation de l'e-cigarette parmi les non-fumeurs" soit plus importante chez les moins de 18 ans, population qui n'est pas incluse dans le Baromètre santé.

Selon Santé publique France, les plus jeunes pourraient être plus sensibles à la "forte attractivité de l'e-cigarette (design, arôme, etc.)" et au "marketing".

Les cigarettes électroniques, dont l'utilisation bondit à travers le monde, fonctionnent avec un liquide qui peut contenir de la nicotine. Comme il n'y a pas de combustion de tabac, l'utilisateur n'est pas exposé aux substances toxiques de la cigarette, dont les goudrons.

C'est pourquoi les tabacologues considèrent que leur usage est nettement préférable au tabac.

Cependant, les conséquences de la cigarette électronique sur la santé sont encore largement méconnues, en raison du peu de recul depuis son apparition sur le marché.

L'enquête de Santé publique France montre d'ailleurs que "la cigarette électronique est perçue comme aussi ou plus nocive que la cigarette ordinaire par la moitié de la population". Ce chiffre augmente entre 2014 et 2017.

"Cette confusion du public profite au tabagisme qui tue 75.000 fumeurs en France chaque année", a réagi dans un communiqué l'association Sovape, qui réunit des acteurs du secteur.

Mardi, San Francisco est devenue la première grande ville américaine à interdire sur son territoire la vente de cigarettes électroniques, pour "protéger la jeunesse" de la nicotine.

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