Decazeville : les urgences du centre hospitalier ont rejoint le mouvement de grève

Depuis mercredi dernier au matin, les urgences du centre hospitalier de Decazeville sont entrées en grève.

L’intégralité du personnel de ce service, soit les deux infirmières de jour, l’infirmière d’accueil et d’orientation, les deux infirmières de nuit, l’aide soignante, la secrétaire et les deux médecins ont déposé un préavis de grève illimitée via le syndicat CGT. Toutefois, les patients continuent d’être pris en charge par le personnel des urgences qui est assigné par la direction de l’établissement à assurer l’accueil et les soins aux malades. Première des revendications exprimées par le syndicat CGT de centre hospitalier, et qui représente également l’une des préoccupations majeures du personnel soignant au plan national : le maintien des lits d’aval pour orienter les patients vers les services compétents et faire face aux besoins d’hospitalisation. À travers ce mouvement de grève, le personnel des urgences souhaite aussi mettre sur la table la question de la reconnaissance de son travail.

Agressions physiques et verbales

"Car même à Decazeville, nous sommes souvent victimes d’agressions verbales et parfois physiques. Des plaintes sont déposées, mais de tels comportements restent inacceptables, soulignent les représentants du personnel inquiets pour leur avenir, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, nous a accordé une prime de risque d‘un montant de 100 €, somme que nous n’estimons pas suffisante pour réparer les préjudices causés par ces débordements, nous demandons que cette prime soit portée à 300 €".

Un mouvement qui ne cesse de prendre de l’ampleur : dans le département, les cinq services d’urgences - soit la totalité ! - sont entrés en grève, ils viennent grossir le chiffre des 170 en grève dans la France entière, et le nombre ne cesse de progresser chaque jour.