Villefranche-de-Rouergue : un mouvement de grogne aux Établissements Calvet

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  • Le regroupement devant l’entrée de l’entreprise,route de Montauban.
    Le regroupement devant l’entrée de l’entreprise,route de Montauban. DDM
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Jeudi, en fin d’après-midi, le syndicat CGT avait donné rendez-vous à ses militants devant l’entreprise Calvet, route de Montauban.

La raison de la mobilisation était claire, selon les responsables syndicaux : "Depuis le rachat de l‘entreprise, en mai 2018, par la société Lucas G basée à La Verrie en Vendée, rien ne va plus. Thierry Guyot, 30 ans d’ancienneté chez Calvet, vient d’être mis à pied et attend son licenciement pour faute grave… Il n’en revient pas. Reconnu en maladie professionnelle en mars 2019, après un contact avec Cap Emploi Rodez, l’aménagement de son poste de travail a té demandé après le passage d’un ergothérapeute… Au lieu de ceci, une proposition de rupture conventionnelle a été proposée par la direction". Thierry Guyot a refusé car "je me sens toujours, à 49 ans, en capacité de travailler… J’attends le motif de mon licenciement et après, je prendrai rendez-vous avec l’inspection du travail et me tournerai vers les prud'hommes… Depuis que Lucas G a repris, on va d’un problème à un autre".

Cette argumentation a été reprise dans le tract syndical distribué : "Les conditions de travail sont désastreuses ; un absentéisme à 44 % ; plusieurs départs de l’entreprise ; zéro dialogue social ; négociations annuelles d’organisation du travail toujours reportées ; mauvaises conditions de travail ; heures de modulation pas respectées ; documents non fournis." Pour la CGT, la coupe est pleine.

Ces reproches Farid Lakhal, tête de liste CGT aux élections professionnelles, les reprend, avec en main une lettre d’un inspecteur du pôle travail de la DIRECCTE (Directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) Aveyron, datée du 8 juillet 2019.

Farid Lakhal souligne : " Depuis la prise en mains de l’entreprise par Régis Legendre (PDG de Lucas G), il n’y a plus de dialogue social dans l’entreprise… les feuilles de paye ne sont pas en règle, les congés maladie ne sont pas pris en compte… les élections professionnelles sont toujours reportées"… (elles devraient finalement avoir lieu en septembre). Et de se demander, comme d’autres salariés : "Que veut Régis Legendre qui vient d’acquérir une nouvelle entreprise à La Verrie ? Ne veut-il pas fermer Villefranche et transférer ce que nous faisons ici et qu’il ne fait pas en Vendée ?"

Pas de réaction de la direction

De longue date implantée à Villefranche, sur la route de Montauban, à proximité du mas de Souyri, l’entreprise familiale Calvet, spécialisée dans le matériel d’élevage, a été intégrée en 2 018 mois à un groupe vendéen de construction de machines agricoles, référence sur le marché de l’élevage en Europe : Lucas G. « J’avais le souci de transmettre mon entreprise et surtout d’en assurer la pérennité », nous avait confié en début d’année, Gilles Calvet, resté directeur. Hier, nous avons joint l’entreprise pour avoir sa réaction sur ce mouvement social. Seul le responsable de production était présent et nous a indiqué « ne pas avoir de commentaires particuliers à faire ».
Selon nos informations, le président de Lucas G, Régis Legendre, était cette semaine à Villefranche. Contacté, il ne nous avait pas fait parvenir, vendredi soir, de réponse sur ce mouvement.

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