Millau. Avec la Sud-Aveyronnaise Anaïs Salson, un tour du monde de l'éducation

Abonnés
  • Anaïs Salson a quitté l’Aveyron au mois d’août 2018 pour un « tour du monde de l’éducation » d’un an qui l’a déjà menée, par exemple, dans une école en Inde.
    Anaïs Salson a quitté l’Aveyron au mois d’août 2018 pour un « tour du monde de l’éducation » d’un an qui l’a déjà menée, par exemple, dans une école en Inde. Repro CPA
Publié le
Rui Dos Santos

La Sud-Aveyronnaise, âgée de 31 ans, voyage à travers le monde depuis août 2018, certes, un peu, dans la peau d’une touriste, mais avec un œil très attentif sur tout ce qui touche, de près ou de loin, à l’éducation. Les méthodes bien sûr mais aussi les infrastructures. Elle a décidé d’y consacrer un livre et une exposition.

Personne n’avait jamais voyagé avant moi dans la famille". Le constat est signé Anaïs Salson. Force est de reconnaître qu’elle a largement "développé" le marché des valises et des sacs à dos ! Originaire de Rivière-sur-Tarn, née en 1988, elle a effectué ses études au collège Marcel-Aymard et au lycée Jean-Vigo de Millau. Avant de décrocher son bac et d’intégrer Sciences Po à Toulouse, elle a traversé l’Atlantique pour une année en Argentine. "Mon idée était de partir, peu importe le pays, se souvient-elle. Je voulais trouver des réponses à des questions que je me posais. Cet échange gardera longtemps une place importante dans mon tiroir à souvenirs".

Elle a découvert notamment Pigüé avec la rédaction d’articles publiés dans "Le journal de Millau". "C’était une expérience assez chouette, un truc un peu fou, poursuit-elle. J’ai aimé ce bout d’Aveyron au milieu de la Patagonie". Et de glisser, avec un grand sourire : "C’est peut-être ma vision romantique mais j’ai adoré cette connexion à l’échelle du monde. Je suis d’une nature très optimiste, je vois la vie en rose". Son passage par Sciences Po Toulouse n’a pas guéri ses fourmis dans les jambes.

Elle a donc rallié Sydney pour un an avec un objectif en tête "S’orienter vers l’entrepreneuriat et créer quelque chose pour faciliter la vie de tous ceux qui avaient les mêmes envies que moi à l’étranger". Grâce à une bourse du Rotary, Anaïs Salson a rejoint l’Angleterre et lancé sa start up, baptisée Growing Pie, "un site communautaire gratuit permettant à chacun de raconter et partager ses expériences de stage à l’étranger". Cela a duré trois ans, avec 500 témoignages recueillis et de nombreux articles publiés sur le thème du marché caché de l’emploi à l’étranger afin d’orienter les étudiants dans leur quête de stage. Hyperactive, la Sud-Aveyronnaise s’est ensuite tourné vers les grosses entreprises pour les accompagner dans leur transformation digitale, avec les nouvelles technologies.

Toujours désireuse "d’aider les autres à se réaliser, à trouver leur voie", elle a mis à leur service tout ce qu’elle connaît. Pensant aussi à elle, elle a décidé de faire un tour du monde. Elle a quitté l’Aveyron l’été 2018 avec un sac où elle a glissé deux pantalons, une polaire, un manteau, un coupe-vent et des couverts.

"Le plus lourd, c’est l’ordinateur, l’appareil-photos, deux objectifs, un disque dur, sourit-elle. J’ai même pris des livres. N’importe quoi !". Alors qu’elle a déjà sillonné la Finlande, le Danemark, l’Estonie, l’Inde, la Thaïlande, Singapour, le Japon, Hong Kong, la Nouvelle Zélande, Tahiti, l’Ile de Pâques, le Chili, l’Argentine, les États-Unis et l’Afrique du Sud, Anaïs Salson boucle actuellement son périple au Kénya. Avant de poser ses valises en Aveyron courant septembre. Bonjour le choc ! La thématique de ce tour du monde est donc l’éducation, autant l’enseignement que les installations. Elle prépare un livre fort d’exemples concrets, avec le fruit de ses rencontres et les collaborations des acteurs qu’elle sollicite. "Je rédige, je rédige. Je n’ai pas de ressources mais de la ressource !", conclut, boulimique, Anaïs Salson. Tout en sélectionnant les photos les plus "parlantes". Une expo pourrait d’ailleurs voir le jour.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?