"Bourgs-centres", ces communes que la Région soigne

  • Cinq nouvelles communes ont rejoint le dispositif.
    Cinq nouvelles communes ont rejoint le dispositif. Repro CPA
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Ph.R.

Depuis 2017, la Région mène une opération intitulée "Bourgs-centres", qui se caractérise par la signature de contrats. Mercredi 6 novembre, cinq nouvelles communes aveyronnaises ont rejoint le dispositif qui leur permet de bâtir des projets structurants.

Mercredi, dans les locaux ruthénois de la Maison de Région, cinq communes du Pôle d’équilibre territorial et rural Centre Ouest ont signé les contrats "Bourgs-centres". Des contrats qui officialisent le soutien sonnant et trébuchant de la Région à ces communes "centrales" dans leur territoire afin de favoriser leur développement. Ainsi Conques-en-Rouergue, Baraqueville et Naucelle, Rignac et Villefranche-de-Rouergue.

C’est l’occasion de focaliser sur cette politique de la Région, dont Saint-Affrique puis Luc-la-Primaube ont été les premiers signataires en Aveyron. Depuis, régulièrement, de nouveaux contrats sont signés, à l’instar de celui avec Marcillac-Vallon, en août dernier, en présence de la présidente de la Région, Carole Delga, en personne.

À ce jour, en Aveyron, 33 communes sont engagées dans cette démarche pour 63 communes potentiellement concernées. 25 ont vu leur contrat approuvé et 8 ont leur projet en cours d’élaboration.

Le Département en soutien

" La Région est le chef de file de ces contrats territoriaux s’étalant de 2018 à 2021 ", a expliqué Stéphane Bérard, élu à la Région. " Et l’on est vraiment sur du sur-mesure nécessaire, car notre territoire est grand et possède différentes spécificités, et il faut tenir compte de cela ". Toutes les communes éligibles "prennent ce train désormais en marche" se félicitent les élus de la Région.

L’intérêt est d’autant plus important, que, en Aveyron, le Département a choisi d’abonder ce soutien de la Région, en puisant dans la ligne de trésorerie destinée à l’aide aux communes et communauté de communes, "qui est de 10 à 12 millions d’euros", a avancé André At, le vice-président du Département. " Le Département est solidaire et motivé, conscient de l’enjeu que cela représente pour la dynamique de nos territoires", a-t-il ainsi lancé. "L’union fait la force" comme l’a résumé Jean-Luc Sadoul, le président du PETR Centre Ouest qui voit donc cinq communes supplémentaires adhérer à ce plan.

La présence de plusieurs édiles à ces signatures de contrat a permis d’éclairer un peu plus encore le poids de cette politique. Pour Jean Marc Calvet, maire de Rignac, ce contrat a obligé le territoire à " dresser une feuille de route qui permet de voir jusqu’en 2021". Sur cette commune, cela se traduit par la réalisation de la médiathèque, d’une future résidence d’artiste, la naissance d’un projet de local de santé. Serge Roques, le maire de Villefranche-de-Rouergue, n’a pas caché que, pour sa commune, "c’est une aide et une vision qui sont les bienvenues", glissant que tous ces outils n’étaient pas de trop pour venir "au chevet de la bastide". "Aération" de la bastide, réalisation de tiers lieu, ou développement du tourisme seront de mises.

"Il y a quelques années, on avait l’impression que la Région était loin"

À Naucelle, le maire Karine Clément, se réjouit de pouvoir ainsi mener plusieurs projets structurants jusqu’en 2021. Le maire Baraqueville, Jacques Barbezange a loué "l’existence d’un système de contractualisation qui permet aussi un gain de temps". Pour ces deux communes, la stratégie s’organise autour de l’accueil d’une nouvelle population, l’amélioration du cadre de vie, l’accueil de nouvelles activités économiques et la valorisation du patrimoine.

Le maire de Conques-en-Rouergue, Bernard Lefèbvre, a également fait part de son sentiment : "Il y a quelques années, on avait l’impression que la Région était loin, aujourd’hui, on la sent proche de nous". Autant de témoignages qui permettent donc de mesurer les attentes autour de ces opérations "bourgs-centres". Reste à ce que cela soit finalisé. Mais, là aussi, pas un élu n’a oublié de saluer le travail "technique" mené par la Région pour permettre aux élus de mener à bien des projets, parfois complexes, demandant beaucoup de temps d’investissement, mais décisif pour l’avenir et la dynamique du territoire.

Un bourg-centre, c’est quoi ?

Ce sont les communes qualifiées par l’Insee de Pôles de services intermédiaires ou supérieurs.
Ce sont les communes « Pôles de service de proximité » de plus de 1500 habitants qui par leur offre de service remplissent un rôle de Centralité pour leur bassin de vie. Ou de moins de 1500 habitants autrefois chefs lieux de canton.
En Aveyron, ce sont 63 communes potentiellements concernées.
 

En chiffres

758 En Occitanie, 758 communes sont éligibles à ce dispositif.
450 Le nombre de communes engagées dans la démarche.
207 Le nombre de contrats approuvés, concernant 229 communes. Plus de 300 devraient l’être avant la fin de l’année.
200 Le nombre de contrats en cours d’élaboration.