Espalion. "10 par jour" : les dernières braises aveyronnaises de 14-18

  • Le public était au rendez-vous pour échanger avec Yves Garric.
    Le public était au rendez-vous pour échanger avec Yves Garric.
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CORRESPONDANT

A Saint-Côme-d’Olt, le devoir de mémoire est bien présent.

En complément des manifestations du souvenir de l’Armistice signé le 11 novembre 1918 pour clôturer la Première Guerre mondiale, la municipalité saint-cômoise a organisé, en partenariat avec l’association Saint-Côme, Patrimoine et Culture, une rencontre à l’auditorium de Malet. C’est autour du film, 10 par jour, qu’une séance de cinéma a permis à de nombreux spectateurs de découvrir, outre les circonstances familiales tragiques de cette guerre, les conséquences démographiques pour les communes de notre pays. Ce fut une véritable hécatombe dont rendent compte les monuments aux morts. En parcourant le Rouergue, Yves Garric, l’auteur-réalisateur du film a recherché les membres des familles dont les stèles présentent les noms de ces poilus morts pour la France. Leurs descendants ont bien voulu sortir leurs archives et témoigner. À l’issue de la séance, Yves Garric a répondu aux questions que cette projection n’a pas manqué de susciter dans la salle. Et chacun de raconter son anecdote tirée des rares évocations des grands-parents tant celles-ci leur répugnaient.

Il est apparu, en effet, que si les souvenirs s’échangeaient facilement entre eux, les poilus qui en étaient revenus avaient des réticences à décrire l’enfer des tranchées qu’ils avaient vécu. Aujourd’hui, leurs descendants regrettent de ne pas avoir davantage sollicité leur mémoire, car, aucune famille n’a été épargnée. Et le film, selon son auteur, a permis d’apporter des réponses souvent inédites, toujours bouleversantes. Il reste les stèles de nos monuments aux morts flanqués de figures allégoriques aux attitudes si différentes alliant, parfois les symboles de la revanche, mais aussi ceux de paix ou de poésie. Tous ont inscrit dans le marbre la nécessité de se souvenir ! Mais, qu’en reste-t-il aujourd’hui ? Les discussions passionnées animées par le réalisateur ont prolongé tardivement cette riche séance.

Pour conclure, il revenait à Gilbert Vialaret d’offrir le verre de l’amitié dans le cadre de l’auditorium de Malet.

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