Tourisme : l’Aveyron opte pour une stratégie au plus près du territoire

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  • Les 17 Offices de tourisme forment désormais un club qui est partie prenante de la stratégie touristique.
    Les 17 Offices de tourisme forment désormais un club qui est partie prenante de la stratégie touristique. Repro CPA
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Ph.R.

Le Département change petit à petit son approche touristique en misant sur l’efficacité des professionnels du tourisme, placés en première ligne.

Le tourisme change. Et la manière de l’aborder pour le dynamiser aussi. C’est en tout cas la conviction de l’agence de développement du tourisme de l’Aveyron. Hier, lors d’une assemblée générale statutaire, elle l’a acté dans son fonctionnement. Elle a en effet invité à sa table les élus, des chambres consulaires, le club des offices de tourisme, le club des sites… « Notre cible de communication, ce sont les professionnels du tourisme du territoire » explique Jean-Luc Calmelly, le président de l’ADT. « Parce que ce sont eux qui sont véritablement en première ligne ».

Un club des Offices de tourisme

Et d’expliquer qu’aujourd’hui, un hébergeur doit être en mesure de bien gérer un site, ses réservations, la relation client, les avis client. « Car c’est là que cela se décide », lance-t-il, un téléphone portable à la main. « Si un Parisien, dans le métro, qui fait sa réservation dans un hébergement aveyronnais depuis son téléphone n’est pas satisfait du site, du fonctionnement, peut en un clic opter pour un hébergement ailleurs, en dehors du département. Tout va très vite », analyse-t-il froidement. 

« On a mis en place un véritable écosystème »

Raison pour laquelle l’ADT a décidé de mobiliser une part de son énergie auprès de cette base. Celle qui se retrouve finalement en première ligne. « Et l’on sent que les professionnels du département adhèrent à cette initiative », complète Jean-Luc Calmelly.
De plus, via cette nouvelle organisation, l’ADT mise sur l’efficacité d’une réflexion collective entre les différents partenaires. « Nous mettons en place tout un écosystème », se félicite-t-il, observant que d’autres départements lorgnent de près sur l’option choisie par l’Aveyron. « Lors de différentes interventions au sein des communautés de communes, on a pu percevoir chez beaucoup de gens qu’ils ne voyaient enfin plus le tourisme comme il était il y a 20 ans. C’est pourquoi je vois d’un très bon œil la suite ».
L’ADT ne s’en cache pas, si la fréquentation touristique est « stable plus » pour reprendre les termes de son président, elle n’est pas satisfaisante. Et en optant pour ce modèle, l’ADT espère redonner, grâce à toute sa base, un nouveau coup de fouet.

Toulouse et Montpellier dans la cible

L’ADT ne néglige pour autant pas sa mission de communication grand public. À la faveur d’une importante étude de fréquentation, elle a notamment jeté son dévolu sur les Toulousains et les Montpelliérains. « Notre cible, ce sont les courts séjours et le hors saison », explique le président de l’ADT. En termes de fréquentation des touristes français en Aveyron en 2019, ils sont juste derrière les Parisiens. « Il y a un fort potentiel ». La campagne s’étalera sur plusieurs mois, avec une première étude de notoriété dans les mois qui viennent.
« À partir de cette étude, nous bâtirons notre campagne » développe Jean-Luc Calmelly.
 

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En millions, le nombre touristes qui ont fréquenté l’Occitanie entre avril et septembre 2019. Une fréquentation en hausse de 0, 9 %, mais toutefois moins importante qu’au niveau de la France métropolitaine (+2, 2 %).
L’Occitanie se place au 3e rang des régions les plus fréquentées en 2019 durant la saison estivale, derrière l’Île de France et l’Aquitaine.  La plus forte hausse de fréquentation a toutefois été enregistrée par les régions du Nord et de l’Ouest de la France.
 

La fréquentation touristique en légère hausse en 2019

À l’instar de l’Occitanie (lire par ailleurs), la fréquentation touristique en 2019 est en légère hausse. Dans les chiffres, cela se traduit par 7 906 144 nuitées, soit +0, 78 % par rapport à 2018.  Des chiffres basés sur les analyses de « Flux vision tourisme ».
Les mois de mai, juin, août et septembre sont à la hausse par rapport à l’année précédente. « Globalement, juillet a été mauvais, août a été bon, et le département se positionne de mieux en mieux sur l’arrière-saison », analyse Jean-Luc Calmelly.
E ne prenant en compte que les touristes français, le Top 5 des départements français qui optent pour l’Aveyron sont, en tête, la région parisienne, et suivent dans l’ordre l’Hérault, la Haute-Garonne, le Tarn et les Bouches-du-Rhône.
Pour ce qui est de l’hôtellerie de plein air, sur la période d’avril à septembre, c’est une baisse de 0, 86 % qui a été enregistrée, classant le département au 5e rang de l’Occitanie avec 1 080 410 nuitées (l’Hérault et son littoral étant en tête avec plus de 9 millions de nuitées). Pour ce qui est de l’hôtellerie, de janvier à septembre, on constate un joli rebond des « nuitées étrangères » (+9, 72 %), les nuitées globales représentant en Aveyron 586  264 nuits, soit une hausse de 0, 98 % par rapport à 2018.

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