Decazeville. L’artiste peintre Sophie Bosselut au Salon de la Mort

  • L’artiste devant un panel de ses œuvres.
    L’artiste devant un panel de ses œuvres.
Publié le
GDM

L’artiste est diplômée de l’école nationale supérieure des Arts décoratifs de Paris, avec les félicitations du jury.

Mon travailc prend racine, dit-elle, dans le champ des arts plastiques et du cinéma".

Aveyronnaise installée en Suisse

En août 2015, l’ancienne élève de l’école Sainte-Foy de Decazeville, puis du lycée François d’Estaing de Rodez, réalisait des courts-métrages pour le cinéma, la publicité, ou bien des clips pour accompagner les chansons, en tandem avec son alter ego Nicolas Engel. Installée à Paris, elle a poursuivi sa carrière en signant plusieurs courts-métrages projetés dans de nombreux festivals.

Mais voilà que les "heureuses choses de la vie" - la venue au monde de son fils Gabriel - s’en sont mêlées et notre réalisatrice au cœur aveyronnais, s’est installée depuis un an et demi avec sa petite famille à Lausanne, en Suisse, où elle va organiser prochainement une exposition.

Pause

Entre ses obligations de mère et de famille, elle a mis sa carrière de réalisatrice sur "pause". Pour autant elle "nage" toujours dans l’art. Passionnée par le dessin et la peinture, elle s’est (re) mise tout naturellement à "la peinture qui est pour moi une parenthèse magique. Je m’y retrouve comme dans une bulle, en apesanteur dans le monde sacré de la création ".

Elle admire Soulages pour son travail par rapport à la lumière. "Quand j’ai l’occasion, je vais voir ses expositions ", avant d’ajouter : "En ce qui me concerne, dès que je suis en contact avec mon chevalet, ma main devient la prolongation de mon âme. Dans ces moments-là, mes poussées d’adrénaline m’emportent dans un monde parallèle, dans lequel le temps (ndlr : celui de la sieste de son fils) n’est plus une contrainte. Au contraire, ces moments de liberté, d’observation, en quelque sorte de digestion du réel, sont pour moi autant de sources d’inspiration. Je navigue dans une forme d’expressionnisme dans laquelle, à la manière des grands peintres allemands d’hier et d’aujourd’hui de cette mouvance picturale, la violence et la délicatesse se faufilent et s’unissent dans mes créations. Mon travail pourrait s’apparenter à une fourmilière d’oxymores, tant celui-ci est la résultante de nombreuses tensions. Si l’expression cinématographique conserve toute sa place dans mon for intérieur, elle demande du matériel et un travail très technique auquel aujourd’hui je ne peux consacrer le temps nécessaire. C’est pourquoi je l’ai mis en sommeil au profit de la peinture abstraite, qui bien qu’également technique, est toutefois beaucoup moins contraignante notamment au niveau du matériel."

Le milieu médical comme source d’inspiration

"Pour la peinture, en dehors de ma palette et de ses couleurs, je n’ai pas besoin d’intermédiaires. C’est une autre façon de m’exprimer, tout aussi importante pour moi qui a besoin d’être solitaire par rapport à la création. Ceci dit, mes inspirations sont multiples. Parfois se couchent sur mes œuvres, mes souvenirs d’enfance vécue dans un milieu médical rempli d’éprouvettes, de tubes de sang et de l’odeur particulière du carrelage froid ".

Cela n’a rien à voir avec le Salon de la Mort, organisé prochainement à Paris par le commissaire d’exposition Kuenhen, qui réunit toute une flopée d’artistes peintre et pour lequel une de ses œuvres a été sélectionnée.

Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?