Villefranche-de-Rouergue : Stanislas Lipinski est passé du ballet au balai

  • Stanislas Lipinski est devenu chef de secteur du groupe Nicollin.
    Stanislas Lipinski est devenu chef de secteur du groupe Nicollin. G.L.
Publié le
G.L.

Ancien danseur étoile, Stanislas Lipinski s’est reconverti dans le nettoyage. Chef de secteur pour le groupe Nicollin, il gère l’agence créée en haut de la ville par M. Marietta.

On fait quoi après ?". Questions que se sont posées beaucoup de sportifs de haut niveau, une fois leur carrière finie. Leur reconversion est parfois problématique. Des drames peuvent même se nouer.

"Ensuite, que faire ?" Stanislas Lipinski n’a pas échappé à l’interrogation. Lui, qui a commencé à danser très jeune. À l’âge de 8 ans, à l’école de l’Opéra de Paris, Qui pendant des années et des années a passé ses journées à répéter, avec des grands noms, tels Maurice Béjart ou Rudolph Noureev, pour devenir danseur étoile à 19 ans. Qui a connu une carrière professionnelle brillante, successivement au ballet national de Nancy, aux ballets du Rhin, à l’Opéra de Toulon et à la tête de son propre spectacle joué dans de nombreux pays.

"Danseur étoile, c’est physique. Il faut être compétitif. On ne peut pas le faire toute sa vie", confie celui qui a vécu de son art jusqu’à la quarantaine bien avancée. Et qui aujourd’hui assure avoir réussi sa reconversion. "Je suis très satisfait de ce que je fais maintenant."

"Parti de zéro"

"Je suis passé du ballet au balai", lance, avec humour, Stanislas Lipinski. L’ancien danseur étoile dirige l’agence de nettoyage, créée en 1990 par M. Marietta, en haut de la ville, rue des Marbriers (près du cimetière). " Pour travailler dans le nettoyage, il n’y a pas besoin de diplômes. Ce n’est pas une activité qui demande une grosse technicité." Il a tout de même conservé un pied dans le monde de la danse, intervenant à la Baleine à Onet-le-Château, la ville où il demeure.

Stanislas Lipinski s’est formé dans une entreprise ruthénoise, Onet Services, où il occupait le poste de chef d’équipe. Puis a été recruté en 2 017, par Vidimus, aujourd’hui filiale du groupe Nicollin, comme responsable des agences de Villefranche et de Rodez. "Je suis parti de zéro. Je fais tout, sur le terrain, au bureau. J’assure la gestion, le commercial, prépare la paye, monte les plannings. C’est un poste avec une très grande autonomie ", explique-t-il.

Stanislas Lipinski y fait valoir sons sens des relations humaines, ce qui lui a permis de se constituer un solide réseau. "J’ai démarché près de mille personnes ", a-t-il compté. Pour un fichier de trois cent cinquante clients. Aussi se dit-il très content de sa reconversion. Qui reste pourtant très étonnante. "Je conseille aux gens de changer d’activité. " À son exemple.

De Marietta à Nicollin, trente ans d’histoire

L’entreprise que dirige aujourd’hui Stanislas Lipinski fête cette année ses trente ans. Elle a été créée en 1990 par M. Marietta, nom sous laquelle beaucoup de Villefranchois la connaissent encore. Son fondateur a pris la retraite en 2006 et la société est passée depuis entre plusieurs mains. En 2015, elle est devenue propriété de Vidumus, qui l’a cédé en 2 018 au groupe Nicollin, du populaire « Loulou », bien connu des amateurs de football, et aujourd’hui de son fils Laurent. Ce groupe est un ᵉ acteur français incontournable dans la gestion des déchets et le secteur du nettoyage industriel. « Le nom de Nicollin est une excellente carte de visite », confirme Stanislas Lipinski, qui gère deux agences, à Villefranche et à Rodez.
« Nous assurons les prestations de nettoyage (sols, vitres) dans toutes entreprises (industrie, agro alimentaire, transports, commerces) ou services (crèches, écoles, collectivités). Nous intervenons sur un vaste territoire (Villefranchois, Ruthénois, Figeacois, Tarn-et-Garonne). »
Stéphane Lipinski est à la tête d’une équipe d’une cinquantaine de personnes, dont vingt sur Villefranche (six équivalent temps plein dont trois laveurs de vitres).
Son principal problème aujourd’hui, c’est le recrutement. « Dans notre secteur d’activité, le turn over est important, car on travaille souvent le matin et le soir. »
Il cherche donc des agents de service. « Des gens sérieux, ponctuels, avec un minimum de présentation », précise-t-il. Pas besoin donc d’un grand bagage technique.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?