La famille Blanquet, maître ès tripou en Aveyron !

La belle histoire a débuté avec le grand-père Victor Blanquet sur l’exploitation au-dessus des abattoirs à Sainte-Radegonde. Puis, Raymond a posé ses ustensiles et son savoir-faire à l’aube des années 80 place du Bourg à Rodez. Une relève plus qu’assurée par Philippe, CAP en poche en 1987 avec la 2^e place d’apprenti de France ! "J’ai toujours été un compétiteur", confie-t-il. Et cela se voit. Les médailles et prix défilent avec notamment le Graal reçu en 2018 en qualité de meilleur tripou de France au concours de l’académie du tripou à Tours. De quoi faire enrager les Naucellois…

"On fait des concours pour les gagner ", glisse-t-il, un brin taquin. Histoire de mettre un peu d’huile sur le feu. Sa recette du succès est toute simple : "Il faut faire du bon, écouter les gens, être propre. Cela demande de la rigueur et du travail. Il faut s’adapter à la demande du client. En faisant du bon, tout le monde est content, du consommateur au paysan." On ne trouve donc pas seulement des tripous mais tout l’éventail nécessaire à régaler les papilles de la bonne chère. Avec en prime, des plats préparés (choucroute, chou farci, boudin, poulet sauté, etc. en cette saison ou encore brandade à l’année) qui ont connu une hausse l’an dernier de… 50 % ! Gage là encore de qualité.

De père en fils, le métier de boucher et charcutier se transmet puisque Philippe, outre son épouse Isabelle, peut s’appuyer sur son fils Thomas. Autant dire que la famille Blanquet dispose de nombreuses années devant elle pour collectionner les lauriers ! À ce savoir-faire s’ajoute la passion du métier. "C’est un métier enrichissant qui n’est jamais monotone ", conclut-il.