Rodez. La créatrice Marianne Vauthier donne vie à des objets de déco avec amour et humour

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  • En attendant un éventuel atelier-boutique, la créatrice Marianne Vautier travaille, chez elle, à Saint-Ouen.
    En attendant un éventuel atelier-boutique, la créatrice Marianne Vautier travaille, chez elle, à Saint-Ouen. Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

La Ruthénoise de 33 ans a lancé La Bracasserie, une marque qu’elle propose sur son site marchand.

"Papa Bracassou". C’est ainsi que Marianne Vauthier appelait son père Bernard quand elle était petite. Elle n’a pas oublié. Et, comme elle voulait "un nom original et humoristique", c’est ainsi qu’elle a pensé à La Bracasserie pour baptiser sa marque. "Plus qu’une marque de fabrique mais plutôt une fabrique à imaginaire", s’amuse celle qui a donné vie à son entreprise en octobre dernier, le jour où elle a su qu’elle attendait un heureux événement pour le mois de juin prochain. C’est justement en juin 1986, le 3 précisément, que cette future maman est née à Rodez. D’une maman, Maryse, 100 % aveyronnaise, et d’un papa, Bernard donc, natif de Toulouse. Ses parents sont toujours installés à La Loubière, là où elle a grandi.

Après une scolarité classique, dans le chef-lieu de l’Aveyron, elle a décroché son baccalauréat en arts appliqués au lycée François-d’Estaing. "J’ai toujours aimé ce qui était artistique, notamment la mode et le design, assure-t-elle encore aujourd’hui. Je ne savais pas exactement quoi à ce moment-là mais je souhaitais faire quelque chose de mes mains". Après un BTS dans le design de la mode à Marseille, puis un master à l’université de la mode à Lyon, s’enrichissant d’une connaissance tant en création qu’en marketing, elle est montée à la capitale. "Je ne l’ai pas fait plus tôt car je n’étais pas, j’avais besoin de respirer l’air du sud", sourit-elle. Elle a commencé par son stage de fin d’études chez Bensimon, célèbre maison qu’elle n’a pas quittée les mains vides puisqu’elle est repartie en serrant fort celle de Cédric, le fils d’un des deux frères (Serge et Yves) qui ont créé, en 1980, cette marque française de prêt à porter et d’art de vivre.

Du coup, elle a posé ses valises à Paris où elle a été recrutée par les Galeries Lafayette, en tant que "visual merchandising", une activité qui s’occupe de l’organisation visuelle des zones de vente (magasins, boutiques…) ou d’espaces culturels (expositions, musées, galeries), en vue d’optimiser la présentation des produits, le bien-être et la satisfaction des clients ou des visiteurs et du personnel, et de favoriser les ventes. Si elle reconnaît y avoir eu "une grande liberté", doublée d’une évolution en interne pour devenir responsable adjointe, elle a quitté l’entreprise : "Je ne voyais pas de perspective car j’avais fait le tour de mon métier".

"Que des matières naturelles"

Marianne Vauthier s’est alors posé une question : "Pourquoi ne pas voler de mes propres ailes ?". Mais, pour faire quoi ? La réflexion a été initiée voilà dix-huit mois et son bébé professionnel a ainsi vu le jour en octobre 2019. Pour elle, La Bracasserie, ce sont donc "des souvenirs d’enfance qui renaissent mais aussi des objets qu’on garde dans le temps". Précisant d’emblée : "Je ne refuse pas de grandir mais de quitter le monde merveilleux de l’imagination, du rêve et de l’impossible". Son vécu a servi de rampe de lancement pour la mise à feu puisque, à chaque naissance autour d’elle, elle a choisi d’offrir un cadeau sorti de ses mains : "Un cadeau beau, personnel et original, fait avec amour, humour et patience". Sa voie était tracée, avec un style qui ressemble à une signature : "Des objets de décoration en textile faits à la main destinés aux enfants mais avec un côté décalé et une pointe humoristique pour qu’ils plaisent aux parents, ou aux adultes tout simplement". En quelques mois seulement, sa collection a bien grandi. Les tatoués, les rats de l’opéra, les couchettes, les bricoletés ou encore les homards sur canapé sont disponibles exclusivement sur internet sur le site marchand labracasserie.com. "Il y aura peut-être un jour une boutique-atelier mais je n’ai pas le loisir de brûler les étapes, insiste-t-elle, la tête sur les épaules. Et puis, pour avoir une boutique, il faut du stock. Impossible ! La création d’une poupée peut prendre huit heures de travail".

En attendant, Marianne Vauthier œuvre dans sa maison de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis). Où elle utilise "uniquement des matières naturelles", le coton et le lin en particulier. Elle se fournit au marché Saint-Pierre, une mine située à deux pas de chez elle. Le rêve est donc devenu réalité et elle croise les doigts pour que "cette histoire marche" et que "la marque se développe". Elle n’a pas pour autant tourné le dos à l’Aveyron. "Je ne reviens pas assez régulièrement à mon goût, deux ou trois fois par an, mais j’en ai vraiment besoin. Je m’y ressource, y trouve de l’énergie. C’est chez moi, la terre de ma famille et de mes amis", conclut-elle, pressée de savoir si elle va accoucher d’un garçon ou d’une fille. "Ce n’est qu’à ce moment-là que j’attaquerai la création de son cadeau de naissance", lance-t-elle en guise de clin d’œil. Avec amour, humour et impatience…

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