Pont-de-Salars : une commune qui devient de plus en plus radieuse

La porte d’entrée de cette région un peu à part qu’est le Lévezou, au fort attrait touristique avec ses lacs qui ravissent les vacanciers, c’est Pont-de-Salars. Située à quelques kilomètres de Rodez, c’est aussi la commune la plus peuplée du Lévezou, avec ses 1 700 habitants. Ce qui lui confère, naturellement, un rôle à part. "Le Lévezou a besoin de Pont-de-Salars, mais Pont-de-Salars a aussi besoin du Lévezou ", répète toutefois à l’envi le maire Daniel Julien, qui vient de solder son premier mandat. Un mandat entier à vivre avec la déviation. Modifiant ainsi la donne de cette "porte d’entrée".

Le cœur du village prend ainsi une nouvelle dimension. L’Office de tourisme Pareloup-Lévézou y a été ainsi installé, en 2017. Avec un espace "hydro" rappelant notamment l’importance des lacs du Lévezou et l’histoire de leur réalisation. Avec la médiathèque qui lui a été accolée, l’OT a pour mission d’être en quelque sorte le cœur battant du village, avec l’église, la salle des fêtes, les commerces…

Des commerces qui lorgnent vers le plateau. D’où part la déviation. "À l’époque, des études avaient été réalisées pour dresser le barrage au creux de cette vallée. Si cela avait été le cas, Pont-de-Salars ne serait que sur le plateau ", explique le maire Daniel Julien, histoire de mieux faire saisir la particularité du village. Une notion importante dans le développement de cette commune.

Services sur un plateau

Car cela explique entre autres pourquoi le "plateau" vise à agrandir sa surface d’activité commerciale et artisanale. C’est un plateau par lequel transitent tous ceux qui regagnent la partie sud du Lévezou depuis Rodez (et ils sont nombreux) et inversement. "Pont-de-Salars à elle seule ne ferait pas fonctionner la surface commerciale qui est à l’entrée de la commune", glisse le maire.

Lequel poursuit : "Nous n’inventons rien. Autrefois, tous les commerces de Pont-de-Salars étaient sur les bords de l’avenue de Rodez, parce que c’était la plus fréquentée. Aujourd’hui, les commerces veulent aller sur le plateau, là où il y a le trafic routier. Rien de plus normal".

Reste un défi à relever : celui de ne pas verser dans la ville-dortoir, en étant située à 20 minutes de Rodez et 40 de Millau.

D’autant que les Salarsipontains sont chaque année un peu plus nombreux.

Le souhait d’étendre la zone artisanale entre dans cet esprit-là. "Il faut créer de l’emploi ", résume le maire.

Un patrimoine à la plage

C’est aussi la raison pour laquelle, la commune s’est attelée à une sorte de gros dépoussiérage ces dernières années. En cherchant aussi en mettre en valeur le petit patrimoine local. Et retrouver ainsi cette vie de village. Faire en sorte que les habitants s’y sentent bien pour qu’ils aient juste envie de développer l’activité là où ils habitent. Une stratégie qui semble convenir. Dans quelques jours, le maire sortant présentera une liste "remaniée mais pas renouvelée", témoignant de six années plutôt bien négociées. Pour l’heure, aucunes voix dissonantes ne résonnent sur les bords du lac.

Et si le maire en place reste discret sur son projet pour le prochain mandat, "je le réserve aux Salarsipontains d’abord ", il ne cache pas que le tourisme, atout majeur de la commune, sera également au cœur de sa préoccupation. Cet été encore, la plage des Rousselleries n’a pas désempli. L’installation d’un aquaparc cet été a contribué à cet essor. De quoi offrir au village une image souriante. Précieux pour le Lévezou. Mais pas seulement… Le département de l’Aveyron, qui fait du tourisme vert un de ses forces d’attraction, a besoin du dynamisme salarsipontain.