Entrepreneurs : le vrai coup de gueule du club

  • Des idées ont été présentées, hier matin, à quatre des cinq candidats à la mairie de Millau.
    Des idées ont été présentées, hier matin, à quatre des cinq candidats à la mairie de Millau.
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JDM

D’un diagnostic à un règlement de comptes, il n’y a qu’un pas que le club a franchi allègrement..

Le club des Entrepreneurs avait réuni ses membres afin de poser un diagnostic sur l’économie millavoise et d’élaborer les pistes de réflexion pour les prochaines années. Des idées ont émergé et ont été présentées, ce jeudi matin, à quatre des cinq candidats à la mairie de Millau, la liste Alternative écologique et anticapitaliste n’ayant pas reçu l’invitation. Le but du club : " Alimenter les programmes des concurrents. Dans cette campagne où chacun vante les mérites de la démocratie participative, il nous semblait important que la voix des entrepreneurs locaux soit entendue ", expliquait Cyrille Brengues, en porte-parole des entrepreneurs.

C’est lui, d’ailleurs, qui a attaqué… dans tous les sens du terme. " On va balancer un peu. On n’a pas été complètement emballé par ce qui a été dit (le 22 janvier dernier, lors de la réunion intitulée “Les prétendants à la mairie de Millau 2020 donnent leur vision économique”, (NDLR). Si l’oral a été apprécié, ça manquait de concret, d’ambition. L’économie, c’est le poumon, la base. Ce tissu doit être accompagné et il faut se donner les moyens d’aller loin." Avant d’aborder les quatre thèmes prédéfinis (emploi, formation ; commerces, cœurs de ville ; immobilier ; tourisme, sports), le préambule de Cyrille Brengues visait les institutions. "Si vous avez tous bien compris qu’il fallait être président de la communauté de communes pour avoir les moyens d’agir, on sort d’une période d’un échec total sous le mandat Prêtre et sous celui d’avant également. Millau grands causses, c’est un peu la commission européenne chez nous : on ne sait pas trop ce qu’il s’y passe, qui y bosse, mais ils ont tous les pouvoirs et les budgets. Au club, nous sommes ostracisés. On a lancé une marque qui a coûté 0 € à la collectivité. Dans le même temps, la “com com” le faisait aussi dans le plus grand secret sans concertation avec les chefs d’entreprise. Style Millau est né d’un budget sans fond. On veut dire qu’on existe et que si vous voulez nous solliciter, on est là. On revendique notre indépendance, notre liberté de ton et de parole." Après avoir vivement souhaité que le prochain président communautaire se rapproche de La Cavalerie, Cyrille Brengues a insisté sur ces bons rapports avec Daniel Diaz, deuxième vice-président de la Com-com délégué au développement économique, il a aussi dénigré l’investissement de la compétence de ce dernier…

Comprendra qui pourra. "Il essaye de faire le job, contrairement à d’autres." Et lorsque celui-ci assure que les PME-PMI vivent bien à Millau, le porte-parole du club des Entrepreneurs ajoute : "Elles vivent, mais ne redistribuent pas de dividendes. La seule grosse distribution vient de nos amis du Viaduc qui prennent l’argent local et ne le redistribuent pas beaucoup, même si, à eux seuls, ils font plus de profits que toutes les entreprises millavoises."

"Destruction"

Pour lui, la communauté de communes, c’est " un bateau ivre où il n’y a aucune communication. Non seulement nous n’avons pas lien, mais ces gens-là essayent de nous détruire. Les relations sont à néant avec 95 % d’autoentrepreneurs". Dans le collimateur du club, figure aussi la chambre de commerces : "Quand on sait que son président, Dominique Costes, que personne ne connaît, a appelé au boycott de la soirée des trophées que nous organisons, parce que Rodez le faisant le lundi, il n’était pas pensable qu’on en fasse une le samedi. Je l’ai signalé. J’espère que le futur maire de Millau demandera à ce monsieur comment il peut se permettre de nous insulter. Ce type-là, je l’ai vu une fois à Millau en 2 ans."

Après avoir fortement regretté que les employés communautaires ne soient pas assez connus par les chefs d’entreprise "parce qu’elles ne sont jamais sur le terrain pour connaître les problématiques ", Cyrille Brengues a pointé du doigt un parking Capelle trop vide, mal accessible ; une salle des fêtes à raser et à remplacer par des halles modulaires ainsi que d’autres points. Le diagnostic est fait… Pas sûr que le remède soit immédiat.

Prévenu par Christophe Saint-Pierre de la teneur de cette réunion, Gérard Prêtre, loin de Millau, a seulement dit : "Nous avons été attaqués de façon odieuse." La communauté de communes devrait répondre aux propos du club dans une prochaine parution.

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