Villefranche-de-Panat. Geneviève, Annie et Cie maîtrisent sur le bout des doigts la confection des masques

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  • Après beaucoup d’efforts, une belle moisson de gestes tendres !
    Après beaucoup d’efforts, une belle moisson de gestes tendres !
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CORRESPONDANT

Elles étaient une bonne vingtaine à s’adonner aux joies de la couture tout en faisant partager leurs connaissances, les yeux assortis aux couleurs du beau temps, au sein de la boîte à couture, un club de confection sur mesure et à la mesure du village. Avant ce détestable virus, ces adeptes de la partie de dés à coudre se retrouvaient le lundi. Et puis, il y a eu la crise sanitaire et son long silence, sa fausse paix...

Au début du confinement, une grande confusion régnait quant à l’utilisation des masques en tissu, faits soi-même, des masques maison pour sortir de chez soi. Peu d’informations circulaient quant à leur efficacité et au choix pertinent de patrons et de matériaux.

Pire, en pleine improvisation, le gouvernement français ne les recommandait pas. Et n’en recommandait aucun. Il en avait si peu. Et puis la situation a évolué. Il le fallait bien.

Geneviève et ses sept volontaires du club panatois eurent enfin un texte de référence. Mireille, Joëlle et Annie aussi, au Truel. Ces deux petites équipes aux mains entraînées et impatientes ont donc regagné leurs machines et le fil de l’histoire, ce beau fil de la solidarité.

Elles se sont attelées à la tâche, têtes baissées pour mieux fendre l’air et le temps. Un masque artisanal en tissu doit couvrir de la bosse du nez au-dessous du menton. Il faut choisir du coton tissé fin (draps ou taies d’oreiller par exemple), ont-elles appris. Elles prirent l’ouvrage à bras-le-corps. Au total quelque 300 masques furent confectionnés en direction des plus de 70 ans à Villefranche-de-Panat et quelque 150 au Truel. Du beau travail, et assurément un joli bouquet d’heures passées, beaucoup, à vue de nez ! Quand les premières lignes envoient des signes manifestes de défaillances, il est rassurant de voir les arrières prendre les devants, comme souvent. C’est aussi cela un pays !

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