Millau : menace sur une trentaine d'emplois après le redressement judiciaire de Canat

  • La manufacture Canat dispose d’un magasin d’usine sur son site historique millavois, plaine des Ondes.
    La manufacture Canat dispose d’un magasin d’usine sur son site historique millavois, plaine des Ondes. Repro CPA
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V.G. (ML Millau)

L’avenir proche de l’entreprise millavoise n’est suspendu qu’à une offre de reprise.

Une épée de Damoclès pèse sur l’entreprise Canat depuis trois mois. Placée en redressement judiciaire le 10 mars dernier, la PME millavoise, spécialisée dans la lingerie de nuit, attend avec fébrilité la décision de l’administrateur judiciaire et du tribunal de commerce. Les candidats avaient jusqu’au 25 mai pour présenter leur projet de reprise. "Et il n’y a pas eu un grand afflux de repreneurs", regrette Benjamin Frayssinet, le responsable de l’administration des ventes chez Canat.
Le groupe Dodo, leader des articles de literie, a été le seul à faire une offre : une reprise à 10 000 €, et le maintien de seulement deux salariés dans l’entreprise. "Indécent", déplore Benjamin Frayssinet, selon qui la crise liée aux gilets jaunes, puis au Covid-19, n’a pas arrangé les choses.

Plus de 300 points de vente en France et à l’international

L’entreprise de 38 salariés, qui a connu plusieurs mouvements sociaux dans son histoire récente, notamment en 2012, puis en 2016, compte toujours une trentaine d’employés sur son site historique millavois, situé sur la plaine des Ondes. La manufacture Canat dispose d’un magasin d’usine dans l’enceinte de ses bâtiments. Elle propose des articles en prêt-à-porter, moyen et haut de gamme : des robes, des ensembles, des chemises de nuit, des nuisettes et autres robes de chambres, lingerie, corsets et tissus…

Trou financier et perte du chiffre d'affaires

"Canat est une entreprise centenaire, longtemps leader européen du marché de la nuit, moyen et haut de gamme, revendique son responsable des ventes, entré dans l’entreprise il y a vingt-deux ans. Les produits Canat sont suivis par plusieurs générations de femmes, avec des ventes à l’international, principalement en Belgique, en Italie ou encore en Espagne." En difficulté économique (- 419 400 € au bilan 2018), la marque affiche pourtant plus de 300 points de vente à travers la France, pour un chiffre d’affaires avoisinant les 4,5 M€ l’an dernier (il dépassait les 10 M€ il y a dix ans).

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