Villefranche-de-Rouergue. La grande aventure du masque pour sauver les meubles

  • Chrystel Castela présente son masque en dentelles réalisée pour une future mariée.
    Chrystel Castela présente son masque en dentelles réalisée pour une future mariée.
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GDM

Chez Chrysalide création, rue Saint-Jacques, à Villefranche, une entreprise de retouches, vente et créations de robes de mariées, le discours sur le masque a des variantes. En effet, Chrystel Castela a commencé à fabriquer des masques toute seule et bénévolement. "J’ai pris des machines à coudre à la maison et j’en ai offert au milieu médical. J’ai aussi tissé un partenariat avec la Poste, où travaille mon mari, afin qu’ils soient distribués dans les boîtes aux lettres pendant les tournées".

L’être humain a zappé

Et puis, comme sa boutique était fermée et son activité arrêtée, Chrystel Castela a commencé à en fabriquer de manière professionnelle. L’association Commerces en Bastide a d’ailleurs fait appel à elle tout comme la mairie de Villefranche. Sans employés, mais aidée et soutenue par toute sa famille, elle a fabriqué en tout 3 500 masques, soit 200 par jour, avec même un petit fil galvanisé en guise de pince-nez. Aujourd’hui, elle a tout vendu et ne lui reste que quelques modèles pour enfants. Elle continue à en fabriquer, uniquement à la demande, par exemple pour une salle de danse ruthénoise. "Je ne veux pas en avoir trop d’avance parce que le phénomène s’est tassé", observe-t-elle justement. "L’être humain n’a pas compris et a zappé". Mais c’est avant tout l’attitude de certains qui l’a choquée. "Il y en a qui ont fabriqué des masques au black et qui les revendaient bien plus cher que moi. Et d’un autre côté, on me reprochait, à moi, professionnelle, de vendre les miens. Mais c’est mon métier ! Mon but premier n’était pas de faire de l’argent mais il fallait bien que je sauve les meubles".

Président de la République

La remarque du Président de la République de "privilégier les entreprises locales" n’est pas tombée dans l’oreille d’une morte. Aussi Chrystel Castela s’accroche-t-elle à son rêve de sortir un jour prochain sa propre collection de robes de mariée.

En attendant, elle vient de coudre un masque en dentelles pour une future mariée qui veut décorer la jaquette de l’album souvenir de ses noces afin de ne pas oublier l’année 2020, celle du confinement.

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