Phot’Aubrac à la rencontre des Hommes et de la Terre

  • Clowns du Nord. Une partie des photos exposées lors du festival sont des reportages animaliers.
    Clowns du Nord. Une partie des photos exposées lors du festival sont des reportages animaliers. Claudine et Denis Lionnet
Publié le
Philippe Henry

Jusqu’au 30 septembre à Laguiole et du 17 au 20 septembre à Nasbinals, cette édition 2020 du festival de photographies propose, une nouvelle fois, un somptueux aperçu du travail de talentueux photographes à travers 58 expositions.

La Terre, où comment les Hommes, aux côtés des animaux, choisissent de l’habiter. Pour l’édition 2020 du festival Phot’Aubrac, ses organisateurs ont décidé d’éclairer et de mettre en scène la vie sous toutes ses formes, sous toutes les latitudes.

Un foisonnement d’images, – pas moins de 58 expositions disséminées à travers l’Aubrac – entre Laguiole et Nasbinals et visible dans un cadre souvent original (une ancienne forge, une étable, une église, etc.), permet d’embrasser largement le travail des photographes invités. à commencer par l’Allemand Hans Silvester, présent depuis quatre ans sur l’Aubrac. Son travail est visible à Laguiole, jusqu’au 30 septembre (le vernissage aura lieu vendredi 24 juillet, à 18 heures, place du foirail).

Pendant douze ans, Hans Silvester s’est rendu 33 fois en Éthiopie. Il est allé à la rencontre des populations qui vivent dans la vallée de l’Omo. Le photographe allemand a immortalisé les Surma, aussi appelés Suri, une tribu d’éleveurs semi-nomades.

Rencontres

L’exposition, "Pastorale africaine", entre ainsi en résonance d’une façon toute particulière. Elle est présentée autour du taureau de Laguiole, au centre du village, symbole de l’élevage et du renouveau de l’Aubrac, du lien entre l’Homme et l’animal.

"Cette exposition est née d’une rencontre, explique Maurice Subervie, vice-président de l’association Phot’Aubrac. D’ailleurs, beaucoup de choses que nous proposons aujourd’hui au public sont le fruit d’une rencontre. Les photographes viennent vers nous. Phot’Aubrac est un festival reconnu, qui détonne un peu dans le paysage actuel. Certains s’étonnent que nous ayons trouvé du public pour venir des expositions dans un endroit aussi isolé."

Chaque année, près de 20 000 visiteurs déambulent de ferme en étable, de place de village en ancienne forge.

Et derrière chaque image, un message autour "de la planète, de sa fragilité, de la préservation des ressources… C’est un message que nous souhaitons promouvoir depuis plusieurs années", précise Maurice Subervie. Dans un autre registre, les photographies de Cathya Lahmar étonnent autant qu’elles amusent. Les enfants de l’école de Saint-Urcize ont ainsi reproduit des scènes de tableaux passés à la postérité, tout en y cachant des détails anachroniques. Faisant de ces images un tableau vivant autant qu’un jeu.

Tout le programme du festival est à retrouver le site internet photaubrac.com. Les éventuelles modifications d’événements (conférences, expositions) seront mises en ligne sur le site de l’association.

L’entrée des expositions est gratuite.

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