Le tour de l'Aveyron à scooter - étape 2, épisode 2 : en télétravail aux Vignes (Lozère)

  • Envie de se fondre dans la nature, mais...
    Envie de se fondre dans la nature, mais... LR -
  • Le Vignes plage.
    Le Vignes plage. LR -
  • La joyeuse équipe du Grillon.
    La joyeuse équipe du Grillon. LR -
  • Des gorges entre Aveyron d'un côté, Lozère de l'autre.
    Des gorges entre Aveyron d'un côté, Lozère de l'autre. LR -
  • Un petit coin en retrait pour se baigner tranquille.
    Un petit coin en retrait pour se baigner tranquille. LR -
  • Les jolies moustaches de l'initiateur de la route des gorges. Les jolies moustaches de l'initiateur de la route des gorges.
    Les jolies moustaches de l'initiateur de la route des gorges. LR -
  • Migration de canoës.
    Migration de canoës. LR -
  • Au calme.
    Au calme. LR -
Publié le
Laurent Roustan

Ce tour de l'Aveyron part à l'aventure sur les petites routes du département, défiant chaleur, pluie et pépins mécaniques, à la rencontre de beaux paysages et de belles gens. Ou l'art de se déconfiner en douceur.
Six étapes tous les dimanches du 19 juillet à fin août, et six épisodes par étape sur le site de Centre Presse, du lundi au samedi.
On a fait le plein, le moteur démarre, un coup de klaxon et c'est parti !
 

Retour sur la côte des Vignes qu'il vaut mieux prendre dans le bon sens, celui de la descente, quand on est une petite cylindrée. Les « pétroulets » que j'ai croisés, des cousins de ceux de l'Aubrac sûrement, l'ont prix eux dans le sens de la montée. Résultat, un troupeau éclaté, et pour certaines mobylettes une vitesse de 15 km/h grand maximum, et encore : en pédalant.

De plus j'étais dans le bon sens pour avoir une vision panoramique des gorges du Tarn, côté Lozère, qui allaient m'accueillir deux jours durant. En effet, un journaliste ne passe pas son temps à faire du deux-roues, il y a un journal à faire tous les jours pour le lendemain, et c'est ce à quoi j'allais m'atteler deux jours durant, en télétravail, confiné devant l'écran dans une chambre d'hôtel, jusqu'à neuf heures du soir. Mais à deux pas des eaux émeraude du Tarn, avec la perspective de pauses baignade ou gourmandes, j'avoue qu'il y a pire.

Ce fut au Grillon que je dégottai une chambre. L'hôtel est tenu par un jeune, Fabrice, et le but de l'endroit est clair : en été, le soir, aux Vignes, c'est ici que ça s'anime. Fort heureusement, nous étions en début de semaine et de plus, le temps était moins clément, le vent frais, et les nuages menaçants, ce qui atténua les ardeurs fêtardes du lieu, même si je repartis des Vignes après une soirée cubaine et cochon grillé.

Pas besoin de vous parler du boulot, qui s'effectua sans problème malgré une connexion internet parfois chaotique. Mais ce fut l'occasion, durant les pauses, de profiter un peu des gorges du Tarn. Sous la chaussée au coeur du village, nous dirons que c'était les Vignes plage, et c'est là d'où partaient les randonneurs à canoë.

En suivant le cours du Tarn, je cherchais un petit coin où faire trempette tranquillement, loin de la riviera. Je pris un chemin qui partait de sous l'hôtel le Parisien (où l'on mange très bien) que je suivis sur 500 m avant de gagner la rive du fleuve. Je continuai à marcher jusqu'à apercevoir un amas de rochers dont certains les pieds dans l'eau. Au milieu de ces rochers, c'était un peu comme la baie d'Along en version fluviale et miniature. Je me posai là, m'y baignai, et avant d'attaquer le télétravail y passai un superbe moment. Comme une envie de se fondre dans la nature...

Il y avait aussi la possibilité, durant les pauses, de grimper sur le causse Méjean, entièrement lozérien, pour y voir par exemple les Arcs Saint-Pierre. Mais je me suis contenté de déambuller dans le village, saluant les belles bacchantes de celui qui fit construire la route qui traverse les gorges (le nom m'échappe), ou croisant Thierry, le brasseur de la bière B12, qui livre lesdites gorges une fois par semaine, et que j'avais déjà croisé au départ de Sévérac. Une petite virée au Rozier, pour faire le plein, en ne manquant pas d'admirer au passage le village de la Sablière, aux portes de l'Aveyron, que l'on ne peut rejoindre qu'en barque ou par un sentier qui part du Rozier. A ses pieds, le Tarn se faisait des plus chatoyant, avec du sable blanc, une eau turquoise par endroits… Faire ce pas de côté, vivre dans un village sans route, inaccessible, être un peu plus protégé d'un monde masqué, malade d'avoir peur de l'être : devant la Sablière, voilà une idée qui vient vous chatouiller la gorge...

 

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