Millau. La Ville au soutien des acteurs de la culture après la crise

La décision n’a surpris personne et a forcément fait l’unanimité. Les compagnies, programmées au théâtre de la Maison du peuple pour la saison culturelle 2019-2020 seront, en partie, indemnisées. 30 % du cachet initial sera payé par la Ville pour cinq spectacles annulés du 13 mars au 5 juin. "J’attire votre attention sur le fait que les difficultés subsistent pour les compagnies artistiques professionnelles, notamment pour les spectacles vivants en salle", a introduit Nicolas Wohrel.

Cela représente une enveloppe de 7 215 € pour les troupes qui ont fait une demande de soutien. "Les choses ont été appréciées différemment selon les endroits. Des collectivités ont choisi de maintenir la totalité de l’engagement", a poursuivi l’élu.

Karine Orcel, l’ancienne adjointe, a vu le verre à moitié plein : "D’autres communes n’ont pas souhaité soutenir les compagnies en difficulté. C’est une décision que nous avions souhaité prendre au mois de juin, comme pour les intermittents du spectacle." Cela a été le cas pour le festival Millau en Jazz, annulé pour des raisons similaires.

L’ancienne municipalité avait choisi de "rémunérer partiellement certains artistes et techniciens", a indiqué Nicolas Wohrel. Cela concerne les plateaux techniques et artistiques pour lesquels un contrat était signé avec l’association Millau en Jazz. "Il a été décidé d’honorer ces contrats", soit une subvention de 31 000 € au total. "20 000 € ont déjà été versés en février et nous tenions à souligner que le soutien et le maintien de cette subvention étaient importants pour permettre à l’association de passer ce cap difficile", a ajouté Karine Orcel.

Gratuité dans les musées

Dans son programme, Emmanuelle Gazel avait aussi annoncé "poursuivre l’ouverture culturelle". Cela passait, en partie, par la gratuité du musée.

Une délibération mise sur la table au dernier moment. L’entrée sera gratuite du 1er août au 31 décembre. "Cela va servir de phase test avec une démarche de mesure d’impact dans cette période", a ajouté Nicolas Wohrel. Le site de la Graufesenque reste payant.