Rodez. Léandre Mazenc : un record et de belles promesses

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  • L’adepte de demi-fond a marqué les esprits en battant le record d’Occitanie du 3 000 m chez les minimes.
    L’adepte de demi-fond a marqué les esprits en battant le record d’Occitanie du 3 000 m chez les minimes. G.V.
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Guillaume Verdu

Le Ruthénois a battu le record d’Occitanie minime du 3 000 mètres. Entraîné par sa mère, Sophie, coureuse à pied de haut niveau, il se présente comme un grand espoir de l’athlétisme départemental.

Désormais, il aura du mal à passer inaperçu autour des pistes d’athlétisme. Et ce ne sera pas à cause de ses exubérances, puisque Léandre Mazenc est un adolescent au caractère discret, du genre de ceux qui préfèrent agir que de parler. C’est d’ailleurs par ses actes qu’il se construit petit à petit une réputation flatteuse, celle d’un solide espoir en devenir. Son dernier exploit remonte au 15 juillet. Sur la piste de Saran, près d’Orléans, le sociétaire du Stade Rodez athlétisme a couru un 3 00 mètres en 9’ 05", nouveau record d’Occitanie dans la catégorie minimes. Par la même occasion, il a effacé des tablettes le record départemental en 9’ 15", qui appartenait depuis 1988 à Jérôme Hurtes, et a établi la meilleure performance française de l’année chez les minimes.

Comme si son chrono ne suffisait pas, le gamin de 15 ans a marqué les esprits par son dernier tour. "Il visait un chrono en 9’ 09" et il était en avance sur ses temps de passage avant le dernier tour. Mais il a quand même réussi à accélérer. Je n’en revenais pas…", s’étonne encore Sophie Mazenc, à la fois maman et entraîneure du jeune athlète.

Cette dernière n’est d’ailleurs pas étrangère à la présence de son fils sur une piste d’athlétisme. L’Aveyronnaise est elle-même coureuse à pied et poursuit une carrière riche de nombreux records et podiums, même au niveau national. "Depuis que je suis tout petit, j’accompagne maman sur ses courses. J’ai l’habitude de rencontrer de grands champions, c’est peut-être pour cela que j’ai toujours eu envie de faire moi aussi de l’athlé", explique le fiston. Il a pourtant dû patienter un peu avant de faire ses premières foulées sur la cendrée. "Je pensais que serait mieux pour lui de le préserver, qu’il ne soit pas trop dans mes pas au début, précise Sophie Mazenc. Alors quand il était petit, on lui a fait faire du foot et du triathlon." Et puis, à force d’insister, Léandre a obtenu sa première licence d’athlétisme, lorsqu’il avait l’âge d’intégrer la catégorie benjamin.

Ce n’est d’ailleurs pas la seule chose qu’il a obtenue de sa mère. "Il m’a demandé que je l’entraîne, dit-elle. Je n’avais pas spécialement envie de remplir ce rôle si rapidement, mais c’est la seule personne à qui je ne peux pas dire non !" "Si je lui ai demandé cela, c’est parce que je sais que je ne pouvais pas avoir de meilleur entraîneur en Aveyron", tranche son fils, avec une détermination et une maturité qui font oublier son jeune âge.

Les Mazenc mènent donc leurs entraînements ensemble, le plus souvent près de la maison familiale, à Bruéjouls. Un fonctionnement qui pourrait être amené à durer, même si le talent prometteur de Léandre commence à attirer des convoitises. "Nous avons des propositions de stages, mais pour l’instant on va rester comme cela, avance la maman. S’il doit partir, ce sera avec quelqu’un de compétent et dont je suis sûr qu’il le fera progresser. Je suis très exigeante !"

Une envie débordante

Elle revendique une forme de "prudence" dans cette gestion. "Tant qu’il n’a pas fini sa croissance, je préfère faire attention, dit-elle. De toute façon, ses résultats montrent qu’il n’a pas forcément besoin de faire autrement." En tant qu’entraîneur, Sophie Mazenc doit d’ailleurs passer du temps à freiner les ardeurs de son fils. "Généralement, il est levé avant moi et il ne manque pas de me rappeler qu’on a une séance, sourit-elle. À cet âge, c’est rare." "Si je m’écoutais, je m’entraînerais de 7 h à 22 h", complète celui qui est par ailleurs passionné "de mécanique, d’aéronautique et de moto".

Pas question non plus de casser l’équilibre actuel de l’adolescent, qui va rentrer en première au lycée Foch en septembre. "Avec cette proximité, il peut s’entraîner dès qu’il a fini les cours, avance sa mère. Mais on veille à ce qu’il suive une scolarité normale. On ne veut surtout pas s’enflammer, il faut rester patient. Je lui répète que l’important, c’est l’école. Et je n’exige pas de lui qu’il ait des résultats, je veux qu’il s’éclate." Nul doute que le Ruthénois ne serait pas opposé à allier les deux.

Il performe aussi en triathlon !

Adepte de triathlon avant de prendre sa première licence d’athlétisme, Léandre Mazenc continue (pour l’instant) de mener ces deux disciplines de front. A la rentrée, le membre de Tri 12 briguera en effet une place aux championnats de France de sa catégorie, en triathlon et en duathlon (course à pied et cyclisme). Même s’il est avant tout passionné d’athlétisme, le Ruthénois continue à s’entraîner dans les trois disciplines. « En général, je fais chaque semaines quatre séances d’athlétisme, trois de natation etd eux de vélo », précise-t-il.
 

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