Rodez. Une visite guidée à la découverte des graffitis de la ville

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  • Sous l’œil avisé de Raphaël Cros, les participants se sont essayés à la technique du graffiti.
    Sous l’œil avisé de Raphaël Cros, les participants se sont essayés à la technique du graffiti.
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GDM

Le graffeur Raphaël Cros emmène les visiteurs dans cet univers méconnu.

Ils sont tellement nombreux que l’on n’y fait plus attention. Pourtant, les tags et graffitis se multiplient sur les murs des centres-villes, et Millau n’échappe pas à la règle. Raphaël Cros, graffeur depuis 20 ans et arrivé dans la cité du gant il y a 10 ans, collabore avec l’office de tourisme Millau grands causses pour mettre en lumière cette culture souvent méconnue et aider les curieux à décoder ses différents messages.

L’année dernière, il a animé en binôme des visites guidées insolites de la ville, où les visiteurs ne partent pas à la découverte des monuments, mais bien à la chasse aux graffitis. Cette année, il est désormais seul aux commandes.

"C’est un thème urbain dans une ville rurale, c’est vrai qu’on n’attend pas Millau là-dessus, déclare Fabrice Zamuner, le responsable des animations à l’office de tourisme. Ça permet aux visiteurs de découvrir la ville avec un autre œil, de voir des choses que l’on n’a pas l’habitude de voir." L’occasion est également donnée aux participants de s’initier à la technique du graff, à la fin du parcours. Ce qui a motivé plusieurs familles à prendre part au premier rendez-vous "street art" de l’été, qui avait lieu mardi matin.

La visite commence par un bref rappel de l’histoire du graffiti et de la naissance de cette culture. Apparue dans les années 1960-1970 en Amérique du Nord, elle a évolué en une culture plus ouverte. "Maintenant, on peut voir de tout, des amateurs comme des professionnels, des messages politiques comme des créations artistiques", explique Raphaël en entraînant son groupe de curieux dans les petites rues du centre-ville. Celles-ci sont moins fréquentées, donc plus susceptibles de servir de toile aux artistes urbains.

La multitude d’inscriptions différentes permet au graffeur de montrer que le street art peut prendre beaucoup de formes.

Apprendre à décrypter cet art

Si certains perçoivent les graffitis comme des dégradations, Raphaël tient à insister sur le fait que "ça n’est pas du tout le but. Pour moi, c’est vraiment un art, où chacun peut s’exprimer différemment." Même s’il concède que, comme pour tout art, l’appréciation est subjective.

À mesure que le petit groupe progresse dans les rues, Raphaël essaye de donner les codes pour décrypter et comprendre l’intention artistique derrière les graffitis, des informations appréciées des visiteurs.

Puis, après une heure d’explications et d’anecdotes diverses, direction un mur de libre expression au bord du Tarn, laissé à disposition par la commune, où les participants peuvent s’essayer eux-mêmes au graff, en suivant les conseils avisés de Raphaël. Une étape très appréciée, puisqu’elle permet de véritablement rentrer dans le monde du street art. De quoi le rendre désormais plus accessible.

Trois autres visites sont déjà programmées, les mercredis 5, 18 et 25 août. Départ à 10 h 30 de l’office de tourisme. Réservation obligatoire au 05 65 60 02 42.

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