Decazeville. L’exploitation des découvertes de 1920 à 1946

  • Une pelle Penguely charge des wagonnets de type Decauville.
    Une pelle Penguely charge des wagonnets de type Decauville.
  • La découverte de Combes avec à droite le chevalement du puits de mine Raoul utilisé de 1875 à 1931.
    La découverte de Combes avec à droite le chevalement du puits de mine Raoul utilisé de 1875 à 1931.
Publié le
Didier Latapie

Au cours de la période, qui précède la nationalisation, l’exploitation va se moderniser considérablement.

Au fur et à mesure que des sondages sont réalisés, de nouvelles découvertes voient le jour. En 1892, la société Commentry- Fourchambault absorbe la compagnie decazevilloise et relance un programme d’exploitations à ciel ouvert : début de la découverte de Lassalle (celle que nous voyons toujours en contrebas de Géant Casino) qui progressera en direction de Combes, l’ouverture d’un site à Tramont et d’autres excavations plus modestes, comme à la Valsayrie (de 1902 à 1906).

1920, se veut une date importante car la société modernise ses exploitations à Lassalle et à Combes, deux chantiers majeurs. Jusque-là, hormis l’utilisation d’explosifs, le travail était quasiment tout manuel.

De plus, la poussière l’été et la boue l’hiver rendaient le boulot harassant, tout en diminuant le rendement. Les pelles à vapeur font leur apparition et changent considérablement le métier des "forçats" de la houille.

Des pelles électriques

1932 marque une autre étape avec la mécanisation quasi-totale de la profession et l’introduction progressive de pelles électriques. Le modèle allemand Weserhutte possède une capacité de 0,9 m3 par godet pour une puissance de 85 CV. De petites locomotives à vapeur remplacent les locotracteurs diesel qui avaient eux-mêmes succédé aux chevaux pour tracter les wagonnets. Puis une pelle Orenstein-Koppel (livrée au titre de dommage de la Première Guerre mondiale) et les pelles françaises de type Pinguely viennent compléter l’arsenal des travailleurs en surface.

L’arrivée de tels engins dans les localités attire bien des curieux. Enfin, les marteaux-perforateurs à air comprimé remplacent les pics et barres à mines qui sont toutefois encore employés sur les couches de charbon pur.

D’autre part, les chantiers à ciel ouvert recoupaient et mettaient au jour d’anciennes galeries de mine. Il arrivait aussi que les "gueules noires" extrayaient la houille au fond de leurs galeries pendant qu’une exploitation se déroulait en surface sur la même zone.

Après la seconde Guerre Mondiale le charbon doit "relever la France". Au moment de la nationalisation des Houillères, en 1946, les sites de Combes et de Lassale comptent une pelle à vapeur de 2 m3 et 18 pelles électriques de 0,9 m3 alimentées en 380 volts, travaillant parfois sur des hauteurs de banquettes de 18 à 24 mètres ; 400 wagonnets de type Decauville à basculement latéral ; 56 locotracteurs à gaz. On utilise encore 8 chevaux pour la traction des petits wagonnets, peut-on apprendre sur l’ouvrage "Découvertes", édité par l’Aspibd.Une modernisation encore plus spectaculaire interviendra à la fin des années 1940.

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