Decazeville : quand Rutènes en scène creuse le passé minier

  • Au centre, Jean-Paul Desprat qui aide à perpétuer l’histoire et la culture du territoire.
    Au centre, Jean-Paul Desprat qui aide à perpétuer l’histoire et la culture du territoire. Repro CP
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Sophie Latapie

L’un des lauréats du concours littéraire va adapter son œuvre en une pièce de théâtre qui sera jouée l’année prochaine par lassociation ruthénoise.

La récente remise des prix du Pays noir, récompensant les auteurs du territoire qui s’attachent à raconter la chronique du Bassin et de la vallée du Lot sous divers aspects (historique, sociétal, romancé…) et supports (textes manuscrits ou vidéos), a été unanimement saluée par les participants. Tout y était : sympathie, bonne humeur, humour…

Cette 7e édition a vu de nombreux contributeurs tenter leur chance (le confinement n’y est sans doute pas étranger). Christian Baumel, qui a écrit récemment un livre sur l’épopée de l’AOV rugby, s’est vu remettre le prix "Document", avec Quand Aubin faillit perdre son hégémonie. Christophe Ribeyre a remporté le prix "Fiction" pour une pièce de théâtre intitulée Jusqu’aux cerises s’il faut.

Ce dernier prix a beaucoup fait parler. Christophe Ribeyre fait partie de l’association "Rutènes en scène", qui fédère pour la 4e année consécutive une cinquantaine d’amateurs comédiens, techniciens, couturières, chanteuses… Le premier spectacle mis en scène, Qui a tué Fualdès ?, a connu un gros succès. Jusqu’aux cerises s’il faut relate les grandes grèves qui ont ébranlé Decazeville et le Bassin durant l’hiver 1961-62. L’auteur explique qu’"en fait, on s’est rendu compte que, hormis dans le Bassin, cet événement majeur et dramatique est peu connu en Aveyron. Le prix que j’ai reçu revient aussi à mon association et surtout à tous ces hommes, femmes et enfants qui ont lutté pour conserver leurs emplois."

Cette pièce de théâtre sera jouée l’année prochaine à Decazeville (salle du Laminoir) et à Rodez (lieu à préciser).

De son côté, Rémi Soulié, critique littéraire et membre du prix du Pays noir, a fait un rapprochement opportun entre le confinement et les "gueules noires" : "D’une certaine manière, les mineurs de fond étaient confinés durant l’extraction du charbon, dans un environnement restreint et nocturne. Toutefois, des ténèbres jaillissait une lumière liée à leur solidarité, leur humanisme et leur joie de vivre malgré la dureté de la profession. La mémoire de ce passé est toujours vivante, elle nous a transformés et continue de le faire."

La pièce de théâtre à venir devrait le confirmer.

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