Villefranche-de-Rouergue : trois chatons jetés dans une poubelle sauvés de justesse

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  • Corinne Baillon Picazo et les trois petits chatons dans les bras, entre deux tétées. Corinne Baillon Picazo et les trois petits chatons dans les bras, entre deux tétées.
    Corinne Baillon Picazo et les trois petits chatons dans les bras, entre deux tétées.
Publié le , mis à jour
m.ch.b.

Un heureux concours de circonstances et un élan de solidarité ont permis de sauver la vie des bébés chat.

Il est 8 heures, jeudi dernier, lorsque la jeune femme chargée de l’entretien de bureaux d’entreprise du centre-ville s’apprête à jeter une poubelle dans l’un des trois containers enterrés sur la place de la République.

À peine a-t-elle entrouvert le container qu’elle entend un bruit qui lui fait tendre l’oreille. Il lui semble distinguer des miaulements. Sa réaction est immédiate et salutaire : elle appelle les sapeurs-pompiers qui arrivent sur les lieux après avoir prévenu la communauté de communes qui gère ces installations.

Une échelle est alors déployée à l’intérieur du container, car la cavité est profonde. Les pompiers ressortent de l’équipement un sac-poubelle où sont enfermés trois chatons, des nouveau-nés qui présentent encore leur cordon ombilical.

Appel sur Facebook

Les pompiers appellent alors la police municipale, car c’est elle qui est en charge du service de la fourrière. Mais, évidemment, comme la fourrière n’est pas un endroit où mettre des chatons naissants, les policiers font appel à l’élu de la ville délégué à la condition animale, Jean-Marie Bugarel. Ce dernier se retourne à son tour vers l’enquêtrice de la Société de protection des animaux (SPA). Dans l’urgence, cette dernière choisit alors de solliciter la bonne volonté des habitants de la Bastide pour prendre en charge les chatons.

Son appel à l’aide est aussitôt relayé par le groupe Facebook "Tu sais que tu es de Villefranche-de-Rouergue". Et c’est une commerçante du cœur de ville, grande amoureuse des chats puisqu’elle en a déjà dix, qui répond tout de suite présente. Habituée aux félins, elle les prend en charge dans son espace bien-être Coco & Co, rue Marcellin-Fabre. Corinne Baillon Picazo, c’est son nom, vit donc depuis jeudi dernier au rythme des biberons, ou plutôt des seringues remplies de lait, donnés à ces trois chatons roux qu’elle a baptisé Riri, Fifi et Loulou, comme les neveux de l’oncle Picsou.

Elle les fait suivre partout, entre son local commercial et sa maison, car ils ont besoin de soins et de chaleur en permanence. Elle leur a d’ailleurs confectionné un lit douillet entre des couvertures toutes douces et sur une bouillotte.

Hier, ils étaient même présents au vide-greniers de la place Saint-Jean où elle tenait un stand, car les tétées ne sont pas très espacées. Inutile de préciser qu’ils étaient l’attraction du jour et que nombre de personnes sont venues voir ces "rescapés". Mais pour les adoptions il faudra patienter les deux mois nécessaires au sevrage.

La SPA porte plainte pour abandon

En tout cas, celui, celle ou ceux qui les ont cruellement enfermés dans cette poubelle n’ont pas réussi leur sale coup.

Les caméras de surveillance de la ville parleront-elles ? On le saura très prochainement, puisqu’une enquête est en cours et que la SPA va déposer plainte pour abandon.

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