Aubin : le travail de l’artiste peintre Sophie Bosselut plébiscité

Quand nous avions rencontré au mois de janvier l’artiste peintre Sophie Bosselut à Aubin, elle nous avouait nager dans le bonheur. Que ce soit dans sa vie personnelle à Lausanne en Suisse avec son fils Gabriel et son compagnon Jérôme, mais également dans sa vie artistique. Elle préparait le "Salon de La Mort" qui se tenait quelques semaines après. Un "Salon de la Mort" qui ne mérite pas cette appellation morbide, car au contraire il est un hymne à la création artistique dans toute sa diversité et splendeur. "Il réunissait une centaine d’artistes et il a été visité par de très nombreux amateurs d’art" précise Sophie.

Donc un début d’année 2020 plutôt épanouissant pour notre artiste, qui est venue dernièrement se ressourcer quelques jours dans sa maison familiale. "J’ai effectivement connu un début d’année riche en création, et le confinement n’a rien changé. Pourtant cela a été pour moi une période angoissante et stressante, génératrice d’états d’âme variant de l’angoisse à l’exaltation. J’ai donc couché sur des toiles toute cette foule de sentiments, parfois diamétralement opposés, et qui m’ont procuré la matière inspiratrice pour poursuivre picturalement ma série Contagion". De l’art abstrait, que l’on peut également qualifier de peinture émotionnelle, tant l’artiste essaye de traduire les mystères de son for intérieur.

Une sorte d’introspection, un voyage au centre même de son âme. Un peu ajoute-t-elle "comme les abysses inexplorés, qui regorgent de mystères, que chacun traduit à sa façon. Toutefois, un élément commun sert de fil conducteur à ces tableaux, des patchs d’électrocardiogramme".

Exposition à Paris et travail à Lausanne

À partir de ces patchs, s’enroulent, se déroulent tous les états d’âme de notre artiste, qui n’a jamais caché l’influence du monde médical qui a bercé son enfance.

Elle poursuit : "le confinement période propice pour libérer ma création et mes humeurs, et personnellement sa traduction est condensée sur cette nouvelle série Contagion, qui s’assimile à mes yeux comme le reflet de notre monde malade, en mutation, et qui exprime le besoin d’être à son écoute. Les patchs sont ici pour sonder notre rythme à tous, notre vibration commune dans un moment de bascule intense, avec l’espoir d’une vie qui tend à se déployer à nouveau. Par ailleurs, une galerie parisienne m’a contacté pour participer à un Openbach. Une résidence d’été qui s’est déroulée du 24 au 29 août, avec une pléiade d’artistes. L’occasion d’échanger, de partager et de provoquer une saine émulation autour de notre travail respectif. Ensuite le vernissage les 2 et 9 septembre et une exposition qui sera visible pendant trois semaines."

Ce n’est pas fini pour son actualité. "En effet grâce à l’invitation des ateliers Belleveaux de Lausanne qui m’ouvrent leurs espaces pendant un mois, je vais pouvoir travailler sur cette série Contagion, un tantinet prémonitoire vu la pandémie qui secoue le monde entier, mais sur un format XXL. Je vais vraiment me régaler."

La suite n’est pas mal non plus, car elle nous annonce sa présence sur le catalogue Artysco.

Un catalogue qui par le biais de location d’œuvres d’art, promeut l’art dans différents secteurs d’activité, commerces, cabinets médicaux… et cela dans toute la Suisse. Idéal pour se faire connaître et donc au final, une activité artistique chargée pour Sophie Bosselut qui en prime, réfléchit pour créer une boutique en ligne. Pour découvrir son travail : compte Instagram et page Facebook Sophie Bosselut.