Guillaume Canivenq, pilote de rallye : "La passion ne m'a jamais lâché"

Vous vous êtes engagés ce week-end en coupe Renault Clio au rallye du Mont-Blanc comptant pour le championnat de France asphalte. Est ce une simple pige ou l’on va vous voir plusieurs fois cette saison ?

Non, avec Bastien (Bastien Dumas le copilote NDLR) nous allons participer au Trophée Clio et aux cinq épreuves qu’il comporte cette saison. (Rallye du Mont-Blanc, Cœur de France, Antibes/Côte d’Azur, Cévennes et Var, NDLR).

Votre retour est un peu une surprise pour les amateurs de rallyes. Qu’est ce qui vous a motivé ?

La passion ne m’a jamais lâché mais j’avais fait le choix de privilégier ma vie professionnelle et familiale. Maintenant, je dispose d’un peu plus de temps. Cet hiver, j’ai commencé à regarder ce que je pouvais faire car l’envie était toujours là. Le trophée Clio a tout de suite retenu mon attention. En plus, il ne demande pas un gros budget.

Vous êtes un habitué des coupes de marques. Vous vous êtes imposés en 2004 dans le challenge Citroën C2 R2 et en 2006 dans la coupe Peugeot 206. Quels seront vos objectifs cette année ?

Tout d’abord me faire plaisir. Quand j’étais jeune, je jouais la gagne à fond. Mais là je ne suis plus jeune ni gentleman. L’objectif majeur sera de marquer de gros points pour le championnat par équipe. C’est un objectif de la team. Et pour relever ce challenge, nous sommes quatre équipiers.

Justement, avec quelle team allez-vous participer et qui sont vos coéquipiers ?

Je participe avec l’équipe aveyronnaise Europe Location Rallye, dirigée par Bernard Bathedou. (C’est une entreprise spécialisée dans la location et la préparation de voiture de rallye, basée dans le nord Aveyron et qui dispose également d’un atelier dans l’Hérault, NDLR) Dans le team, nous serons quatre. Il y a Cédric Noé, un pilote aveyronnais de Lax, Boris Carminati, un Montpelliérain vainqueur de la coupe Clio R3T en 2019 et le jeune Jonathan Grande. C’est une équipe homogène et le titre par équipe fait vraiment partie de nos objectifs majeurs.

Pensez vous être toujours aussi compétitif après quasiment 10 ans d’interruption ?

Après quelques essais, je ne pense pas avoir perdu grand-chose de mon coup de volant (rires). Le plus difficile sera l’adaptation à la prise de notes. Avant, je confirmais mes notes en roulant un peu, maintenant ce n’est plus possible avec deux passages maximum et la vitesse limitée à 80 km/h. Il va falloir s’adapter et visionner un max de vidéos. Mais bon, on ne va pas se mettre la pression. On va tout faire pour prendre un maximum de plaisir et être à l’arrivée samedi soir.

N’y a-t-il pas eu quelques réticences familiales lorsque vous avez décidé de reprendre la compétition ?

Non, pas du tout. Mon épouse Adeline est aussi une passionnée et elle m’a toujours soutenu à fond. Ça n’a pas changé. Elle est derrière moi et c’est important de sentir soutenu.