Salon de l'immobilier : "À Rodez, on a un bien pour… dix acheteurs !"

Crise sanitaire ou pas, le marché immobilier ruthénois se porte toujours à merveille. Du moins, le fameux "monde d’après" mis en avant par certains n’inquiète pas vraiment les agents immobiliers présents tout au long du week-end dans les allées du salon de l’immo, organisé par Midi Events à la salle des fêtes. "À Rodez, on a un bien pour dix acheteurs !", confiait même Benoît Druot, à la tête de l’agence éponyme avenue Victor-Hugo. Et pour tous ces confrères, le constat est le même : la demande est toujours aussi forte et l’offre, elle, reste limité. Preuve en est le portefeuille actuel de la dynamique agence Orpi Bourran avec une trentaine de biens à vendre sur le piton pour des centaines d’acheteurs… "Le marché est vraiment dynamique ici. Le plus gros du travail, c’est d’acquérir des biens, c’est une bataille !", sourit d’ailleurs le boss de l’agence, Thomas Lacombe, alors que la ville compte aujourd’hui une trentaine de sociétés positionnées sur le marché.

Car, à Rodez, tout est recherché : de l’ancien, du rénové où les prix dépassent souvent les 2 000 € du m2, maisons de ville… et du neuf bien entendu même si les réserves foncières de la préfecture paraissent aujourd’hui bien maigres face à la demande. "C’est difficile effectivement mais nous parvenons toujours à trouver quelques terrains sur l’Agglo. D’ici peu d’ailleurs, on présentera un projet tout proche du centre-ville", confie le promoteur Franck-Alexandre Labit, à la tête de Qualit’Immo, dont les dernières réalisations, à Combarel ou encore à l’ancien site de tri postal, n’ont pas tardé à trouver des acquéreurs… Et ce, malgré une loi de l’offre et la demande faisant parfois grimper les prix à plus de 3 500 € du m2.

Sans surprise, les prix suivent la loi de l’offre et la demande

"Et cela m’étonnerait que les tarifs diminuent vu le dynamisme du marché", prévoit d’ailleurs Elodie Becker, agent immobilier chez Sélection Habitat, rejointe en ce sens par tous ces confrères : "Il n’y a aucune raison pour que cela baisse dans les années à venir et la crise sanitaire n’a rien changé à cela. Au contraire, les acheteurs sont de plus en plus déterminés depuis le confinement, beaucoup ne veulent plus voir leur argent dormir à la banque…"

En revanche, attention à ceux qui souhaiteraient surfer sur cette vague d’une forte demande et gonfler les prix ! "Nous ne sommes qu’à Rodez tout de même et les tarifs sont déjà relativement élevés pour une petite ville. On ne connaîtra pas de bulles ou d’augmentations significatives comme on peut le voir dans les grandes agglomérations… Les biens en vente avec des prix au-dessus du marché ne partent pas à Rodez", précise Benoît Druot.

à quelques mètres de son stand, chez les constructeurs de maisons individuelles, le son de cloche est d’ailleurs le même. Les terrains disponibles sur la commune sont très rares mais les prix, souvent au-dessus des 100€ du m2, ne devraient là non plus pas exploser dans l’avenir. "On a atteint un certain pic sur Rodez et ses alentours", estime d’ailleurs le directeur de CTA, Philippe Bonneviale, pointant du doigt des salaires loin d’être élevés dans le département. Alors, pour les primo-accédants, le bonheur se trouve souvent un peu plus loin que les frontières de l’Agglomération. "Baraqueville n’est plus qu’à 15 minutes de Rodez et c’est pareil pour Bozouls ou d’autres communes dans le Vallon", rappellent d’ailleurs plusieurs professionnels à l’heure où le confinement a donné des envies de campagne aux Français…