Decazeville : comment poursuivre la préservation du patrimoine ?

Abonnés
  • Le bâtiment des soufflantes souffre, tout comme les machines à l’intérieur.
    Le bâtiment des soufflantes souffre, tout comme les machines à l’intérieur. Repro CP - DL
Publié le
GDM

L’enjeu est de taille car le temps poursuit son travail de sape, à l’heure où l’argent se fait de plus en plus rare !

Chaque année, le succès des journées du patrimoine témoigne du fait que les Français sont attachés à leur héritage commun. Or le patrimoine est souvent vulnérable et parfois même menacé de disparaître.

Différentes raisons à cela : son âge, les phénomènes de mode, le mauvais état des structures ou des bâtiments, un flux touristique trop important, etc. L’ignorance, l’indifférence, les guerres, les interventions des hommes, les incendies et autres catastrophes naturelles peuvent aussi menacer des réalisations humaines séculaires.

Dans le Bassin, plusieurs acteurs s’attachent à préserver le patrimoine industriel : le Musée de la mine à Aubin, le Musée des Mémoires à Cransac, le Musée de l’Aspibd à Decazeville.

Pourquoi protéger le patrimoine ?

Les "vieilles pierres" – en ce qui nous concerne se sont plutôt les vieilles machines et les vestiges du monde industriel et minier – possèdent une valeur pour leurs caractéristiques propres et également pour ce qu’ils évoquent ou représentent. Entreprendre une telle démarche n’est pas anodin car, qui dit perte du patrimoine, dit perte, d’une part, de notre identité, d’un lien avec les générations passées. Le patrimoine peut être aussi un vecteur économique s’il y a beaucoup de visiteurs et donc créer des emplois.

Quand les mines et l’industrie lourde ont fermé, il y a eu dans un premier temps comme une envie de tout raser, de tirer un trait sur ce passé douloureux. Puis, au fur et à mesure, des voix se sont élevées, des associations se sont constituées, des idées ont émergé.

Aide des collectivités

Il a été fait appel aux collectivités pour préserver certains vestiges. La plus belle réussite en l’espèce demeure le chevalement de Bourran, à Decazeville, tandis que les contenus des musées sont complémentaires. La restauration du Mausolée Cabrol fait l’objet d’un financement croisé. Mais tout est loin d’être aussi rose. D’aucuns regrettent en effet la démolition de l’emblématique modèlerie, et notamment de son sol qui était, il est vrai, très abîmé.

Enfin, l’inquiétude persiste toujours sur "Les Soufflantes" de la zone du Centre : un outil du monde industriel d’antan qui est devenu rare. L’Aspibd a demandé à plusieurs reprises leur rénovation. La situation actuelle et le manque d’argent des collectivités risquent de ne pas faire avancer le projet sous de brefs délais. En attendant, le bâtiment poursuit inexorablement son long délabrement.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Decazeville

127000 €

2 Km Centre-ville, Maison T6 avec garage, terrasse, cave et terrain clos de[...]

Toutes les annonces immobilières de Decazeville
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?