Rodez. Des parenthèses pas si enchantées que ça

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  • Bien triste spectacle qu’une salle vide au cinéma ou au théâtre. Bien triste spectacle qu’une salle vide au cinéma ou au théâtre.
    Bien triste spectacle qu’une salle vide au cinéma ou au théâtre. D.R.
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JDM

Le secteur culturel est obligé pour la seconde fois de fermer ses portes au public. Cinéma et théâtre millavois témoignent.

Le monde de la culture est en berne pour quatre semaines minimums. Mercredi soir, le président de la République, Emmanuel Macron a annoncé la fermeture de tous les commerces dits "non essentiels." Les cinémas, théâtres, salles de spectacles devront cadenasser leur porte pour la deuxième fois cette année. Après un premier confinement assez difficile pour l’art et ses acteurs, l’heure n’est pas aux réjouissances. Olivier Defosse, gérant du cinéma de Millau, déplore : "Les cinémas ont pas mal souffert, on était pratiquement les derniers à ouvrir et maintenant on doit de nouveau retourner chez soi."

Un sentiment partagé par Stéphane Chatellard, directeur de théâtre à la maison du Peuple. Il affirme : " Pour le spectacle vivant c’est l’hécatombe. On essaye de s’adapter mais c’est très difficile."

Les salles sont touchées de plein fouet par ces nouvelles restrictions et ceux qui les font vivre encaissent moralement et financièrement. Stéphane Chatellard poursuit : "Le théâtre permet d’éveiller les consciences, de passer un bon moment et maintenant tout s’arrête […] Tout le système économique est touché, avec des billets à rembourser, des artistes à payer et, pour le moment, un secteur d’activité totalement à l’arrêt." Cette situation loin d’être facile, ce sentiment d’impuissance sont partagés par l’ensemble du monde culturel.

Quand Olivier Defosse, constate, désabusé : "C’est énervant, mais on ne peut pas y faire grand-chose", son avis est partagé par Stéphane Chatellard : "On s’y attendait et on redoutait ces fermetures." Celui-ci accuse le coup et se dit inquiet pour la suite concernant les artistes et le public. La situation est encore floue. Emmanuelle Gazel, également dans l’incertitude, concède vouloir connaître "qui sont les commerces concernés, dits de première nécessité, et ceux du service public".

Un secteur à l’arrêt

Encore une fois, the show must go off, il n’est plus possible de profiter d’un bon film sur grand écran, de voir une pièce de théâtre, d’assister à un concert, de flâner dans les librairies, autant de moments partagés qui vont devoir s’interrompre.

Bien sûr, ces différents milieux culturels espèrent des aides rapides pour faire face à ce second (?) confinement.

Stéphane Chatellard témoigne : "On va faire toutes les demandes possibles et on espère que la solidarité se poursuive."

De son côté, Olivier Defosse espère une aide de la Ville : "Normalement, la mairie devrait faire un geste pour ne pas avoir à payer les loyers."

Contactée, la maire de Millau, veut agir en complément des aides de l’État.

"On a énormément de questions pour la suite. On va essayer de maintenir les cachets des artistes pour la maison du Peuple et soutenir le cinéma qui a une perte énorme depuis le début de l’année."

Voilà, déjà, une bonne nouvelle.

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