Marcillac-Vallon. Une petite reine a roulé contre le cancer

De Berck (Pas-de-Calais) à Roscoff (pointe de la Bretagne), la Vélomaritime déroule son long ruban de bitume en parcourant des sites mythiques (Baie de Somme, falaises d’Etretat, plages du débarquement, Mont Saint-Michel, côte de granit rose). C’est sur cette magnifique vélo route aménagée que Catherine Jenard vient d’effectuer un long périple de 1 340 kilomètres à bicyclette. La randonnée pédestre reste l’activité de prédilection de cette sportive assidue, mais en 2016 elle a goûté pour la première fois aux joies d’un long voyage à vélo en solitaire à l’occasion de son cinquantième anniversaire. "J’ai traversé la France pour rendre visite à ma famille dans le Pas-de-Calais !". Cette aventure inédite a séduit Catherine qui a récidivé les années suivantes en effectuant une partie de la Vélodyssée, soit près de 2000 kilomètres le long de l’Atlantique, ainsi que le chemin de Toulouse à Saint-Jacques-de-Compostelle. Cette année, notre sportive marcillo-ruthénoise n’a pas rechigné à se remettre en selle, mais elle voulait doubler le défi sportif d’une aventure humaine en défendant une cause qui lui tient à cœur : elle porterait les couleurs Comité aveyronnais de la Ligue contre le cancer en créant une cagnotte en ligne avec l’objectif de récolter 1 € par kilomètre. Le top départ est donné à la mi-septembre, pour 14 jours et 12 kg de bagages sur une bicyclette… qui n’avance évidemment qu’à la force du jarret ! " J’ai parcouru chaque jour une petite centaine de kilomètres ponctués par quelques arrêts pour me ravitailler. En fin d’après-midi, je faisais halte dans un lieu d’hébergement que je dénichais au dernier moment, en général un petit hôtel tranquille". 810 € ont été récoltés et reversés à la Ligue conter le cancer, "une somme un peu en dessous du challenge que je m’étais fixé" avoue Catherine Jenard, ravie tout de même de cette "formidable expédition" qui ne tardera pas à connaître des lendemains sportifs tout aussi exaltant. "J’ai déjà esquissé les contours de mon prochain projet, sans en avoir encore fixé la date. Il devrait me conduire du Pas-de-Calais à Cracovie où habitent mon fils Baptiste et sa compagne polonaise". La date de départ n’est pas encore fixée, mais Catherine a déjà tracé sa feuille de route avec la volonté de joindre une fois de plus l’utile à l’agréable en mettant son braquet au service d’une association caritative.