Villeneuve : il a une dette au bar, la patronne se fait justice elle-même
« Monsieur, le tribunal, ce n’est pas le Loto, pas le jackpot ! Aujourd’hui, on perd du temps avec cette affaire ». Avec toute la verve qu’on lui connaît, Me Hubert Aoust n’a pas franchement goûté la demande de réparation, chiffrée à 5 000€, de cette victime à la barre du tribunal de Rodez. Pour bien comprendre, il faut remonter au 13 décembre 2017. Alors qu’il a accumulé une dette d’environ 800€ dans un bar à Villeneuve-d’Aveyron, cet homme voit débouler chez lui la patronne du bistrot accompagnée d’une amie. Passablement éméchées, elles veulent à tout prix récupérer leur dû. Et s’y prennent d’une façon quelque peu cavalière n’hésitant pas à le gifler avant de repartir de chez lui avec les clés de sa voiture, son portefeuille et son téléviseur ! « J’ai pété les plombs », avouera d’ailleurs la cliente de Me Hubert Aoust, tenancière du bar, devant les enquêteurs. L’alcool et la colère redescendus, elle restituera d’ailleurs tous les objets à sa victime dès le lendemain.
Le hic, c’est que dans la bousculade, le téléviseur a été cassé… En janvier dernier déjà, le tribunal avait condamné l’« amie violente » à verser 2 000€ de dommages et intérêts à la victime… Cette fois, la tenancière du bistrot s’en est sortie avec 500€ de préjudice, bien loin de la demande effectuée par la partie civile. Et une peine de trois mois de prison avec sursis, comme l’avait requis le ministère public. « Les bras m’en tombent », s’était insurgé l’avocat ruthénois rappelant, au passage, que la victime n’a, elle, toujours pas remboursé sa dette…
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