Travail d’intérêt général pour le prévenu après une bagarre à Espalion

En l’absence du prévenu et des six victimes, le tribunal s’est par ailleurs penché hier sur des faits de violence et dégradation commis en mai 2019 aux alentours de la discothèque espalionnaise L’Excalibur.

À l’intérieur de l’établissement, le jeune prévenu croise son ex-compagne. Il tente de lui parler, le ton monte et il lui assène une gifle. Il est alors "complètement alcoolisé" selon le rappel des faits proposé par le président, et une bagarre se déclenche avec les amis de la jeune femme. Elle se poursuivra à l’extérieur et n’occasionnera qu’une seule incapacité de travail (deux jours) chez l’une des six victimes.
Plus tard dans la soirée, la voiture de la mère de son ex-compagne sera retrouvée fortement dégradée.

Retenu par son travail de saisonnier dans les Alpes, le prévenu n’a pu assister à son procès et s’expliquer davantage sur cette soirée. Son avocate s’en chargera : "Mon client reconnaît des différends réciproques avec son ex, mais il affirme avoir été obligé de se défendre face à 4 ou 5 individus qui l’ont tabassé", affirmera-t-elle. Le prévenu a dû être hospitalisé pendant deux jours, l’une des victimes ayant reconnu : "On s’est tous mis dessus".

"C’est lui la victime", poursuivra l’avocate, demandant la relaxe pour les dégradations et invoquant la légitime défense quant aux violences.

Le tribunal le déclarera coupable des faits reprochés. Le jeune homme devra effectuer une peine de 120 heures de travail d’intérêt général d’ici 18 mois sous peine d’incarcération pour quatre mois.