La Loubière. Des mares et des hommes

On ne fait pas de l’écologie derrière un clavier. Cela, les chasseurs le savent bien. Aussi, plutôt qu’un long discours ou un bricolage à la va-vite, ils préfèrent retrousser les manches et investir sur le long terme. C’est ainsi que pas moins de huit nouvelles mares ont été creusées sur la réserve de chasse du Causse Comtal. Pour l’occasion, la Fédération Départementale des Chasseurs a été très largement aidée par les élèves de la Maison Familiale Rurale de Valrance et par Patrick Bouloc qui a accepté de creuser les mares et de prêter du matériel pour mener à bien le projet. Pour Jean-Pierre Authier, président de la Fédération, cet élan de solidarité n’est pas nouveau. "Nous avons la chance, dans le monde de la chasse, d’avoir au quotidien des bénévoles chasseurs, agriculteurs, artisans ou autres qui donnent de leur temps, prêtent du matériel et nous permettent ainsi d’atteindre nos objectifs. Les dernières enquêtes menées font état d’une moyenne de 54 heures de bénévolat par chasseur et par an. C’est tout simplement énorme et cela en dit long sur le cœur des Hommes et traduit la passion qui anime nos rangs". Ces mares sont creusées dans le cadre du programme de réintroduction de la perdrix rouge sur le Causse Comtal.

Les chasseurs sont conscients que de nombreuses autres espèces de la faune vont en profiter. D’ailleurs, comme le souligne Maxime Gaubert, "C’est passionnant de constater comme la vie se développe autour de ces pièces d’eau dans les mois, les semaines et parfois simplement les jours qui suivent la création ou la restauration d’une mare".

Ces huit nouvelles mares caussenardes viennent renforcer la dizaine déjà creusées par les chasseurs qui ne comptent pas s’arrêter là.

Demain ces mares seront toutes des satellites d’une lavogne de plusieurs centaines de mètres carrés qui sera prochainement implantée sur la réserve de chasse, comme une consécration d’un programme ambitieux pour la biodiversité.

À suivre donc !