Du Rodez Aveyron football au problème des droits TV

  • Les droits TV rentrées d'argent majeures pour les clubs.
    Les droits TV rentrées d'argent majeures pour les clubs. Repro CP - JLB
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Le patron du club était présent jeudi matin à Paris pour participer à un conseil d’administration de la Ligue de football professionnel, dont il est membre, consacré à l’épineuse question des droits TV.
 

Diffuseur de huit des dix matches de chaque journée de Ligue 1 et de Ligue 2, le groupe sino-espagnol Mediapro était au cœur du programme du conseil d’administration de la Ligue de football professionnel (LFP) qui s’est tenu hier à Paris. En cause : le conflit qui oppose les deux parties après que la première, pour obtenir une renégociation du montant des droits TV (du fait de la crise sanitaire), a refusé de payer les deuxième et troisième échéances (soit 172,3 millions d’euros à chaque fois) du contrat la liant à la seconde, obligeant cette dernière à contracter un premier prêt de 120 millions d’euros pour faire face à la première absence de paiement et la mettant, elle et les clubs, dans une situation extrêmement compliquée.

Problème des droits + huis-clos = double peine

Selon le quotidien L’Équipe, un ultimatum a été fixé par la LFP, qui a décidé que tout devait être réglé avant la fin de la semaine prochaine, avec comme option celle d’acter un retrait de Mediapro. Une information que Pierre-Olivier Murat, membre du conseil d’administration de l’instance, n’a pas confirmée, devoir de réserve oblige, lui qui a seulement confié : « La question des droits est un enjeu majeur pour le foot français. Aujourd’hui, tout le monde est inquiet, mais le président et le directeur général de la LFP travaillent beaucoup et je pense qu’il faut les laisser faire pour que l’on arrive à une issue favorable ».
Contraint dans son expression par son rôle au sein de l’administration, l’intéressé a pu s’exprimer un peu plus librement en revêtant la casquette de président de club et, à ce titre, n’a pas caché sa préoccupation, sans pour autant se montrer alarmiste, comme certains de ses homologues.
« S’il venait à y avoir un très, très gros problème avec les droits, ce serait un très, très gros problème pour tous les clubs. Cela étant, tant que l’issue n’est pas connue, il est impossible d’être précis et compliqué de dire que le foot français est mort ou en difficulté ; c’est faire des prévisions avec une boule de cristal. Ce qui est certain, c’est que les droits TV sont des rentrées d’argent majeures pour les clubs. Ils ne représentent pas 5 % des budgets », a-t-il indiqué, évoquant une forme de double peine entre ce dossier et le huis clos dans les stades.
« Il y a dix-huit ou vingt-quatre mois, vivre ces deux choses en même temps était aussi probable que de gagner à Euromillions, a-t-il déclaré. Clairement, on ne peut pas faire pire.  J’espère que l’on va y voir plus clair très rapidement pour ce qui est des droits. Pour le public, on parle d’un retour en janvier mais vu que les informations changent tous les quatre matins, je ne vais rien dire et attendre les décrets officiels. Une chose est sûre : des stades vides en L2, c’est catastrophique, surtout pour un club comme le nôtre. On sait l’importance du public et je suis sûr que son absence nous a coûté des points cette saison ».
 

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