Decazeville. Le Bassin a déjà vécu des moments difficiles

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  • Durant l’hiver 1961-1962, les mineurs en grève passèrent Noël "au fond".
    Durant l’hiver 1961-1962, les mineurs en grève passèrent Noël "au fond".
Publié le
Didier Latapie

En principe, Noël et le jour de l’an sont des moments de retrouvailles festifs et joyeux. Mais vu la situation sanitaire et ce satané virus qui joue des prolongations agaçantes, cette fin d’année est triste, spéciale. On peut ressentir d’ailleurs un étrange décalage entre la joie démesurée que nous renvoient les publicités et les films sur les médias et la morosité ambiante dont lequel nous pataugeons.

Ce n’est pas la première fois que le Bassin est confronté à une période particulièrement difficile, désespérante voire angoissante pour certaines personnes. Plusieurs crises économiques ont secoué notre secteur depuis le milieu du XIXe siècle.

La grande grève des mineurs de l’hiver 1961-62, qui a débuté le 19 décembre, a jeté la consternation parmi toute la population. Le cœur n’était plus à faire la fête, les grévistes ont passé Noël au fond des galeries. Les enfants ont vécu un Noël au goût amer, les parents étaient parfois désemparés car l’argent manquait même si l’entraide et la solidarité furent très fortes. Au fil des jours, sentant que le gouvernement ne céderait pas, une partie des mineurs et leur famille se sont progressivement fait à l’idée de déménager ou se recycler.

Certains employés des Houillères ont vécu un véritable traumatisme.

L’aspect psychologique et les cas de dépressions n’ont pas vraiment été pris en compte à cette époque. Il a fallu faire dos rond et repartir de l’avant.

Plus près de nous, l’hiver 1986 fut tout aussi sombre et déstabilisant, avec la fermeture annoncée au printemps suivant des usines de la zone du Centre à Decazeville (Aciérie, fonderie, Vallourec) et la restructuration douloureuse de la Vieille Montagne à Viviez.

"L’histoire se répète éternellement sur notre territoire, comme touché par une malédiction", lâchèrent quelques fatalistes avant de conclure : "Nous avons hâte de retrouver des fêtes de fin d’année comme avant. Rien n’est simple alors qu’un troisième confinement pourrait pointer le bout de son nez. Or, ce n’est pas la peine d’idéaliser mais chercher plutôt à positiver, se sentir bien avec ses proches, et pour les personnes seules trouver un peu de réconfort, en attendant des jours plus conformes à ce que nous avons connus."

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