Millau. Millavois : les chemins du ras-le-bol

  • L’ouverture sauvage de sentiers s’est accentuée à Millau.
    L’ouverture sauvage de sentiers s’est accentuée à Millau. repro cpa
Publié le
Maxime Cohen

Depuis le premier confinement, agriculteurs et propriétaires constatent que de plus en plus de chemins sauvages sont créés sur leurs terres. Patrick Bernié, le sous-préfet de Millau s’est emparé de l’épineux dossier.

Prendre l’air, au vert, tout le monde en a rêvé après le premier confinement. Avec ces envies démultipliées, les agriculteurs et propriétaires de terres sud-aveyronnais ont constaté un nouveau problème : celui de la création sauvage de sentiers.

Mal informés ou mal intentionnés, promeneurs en tous genres se sont approprié des terrains, au détriment du propriétaire. "Tout autour de Millau, c’est impressionnant, regrette Rémi Arginier, le secrétaire général des Jeunes agriculteurs. Les chemins se créent, les gens répondent que la nature appartient à tout le monde sauf qu’ils sont chez quelqu’un."

Un ras-le-bol général, qui avait déjà, poussé l’ONF à fermer un sentier sur la Pouncho d’Agast. Une solution que veulent éviter les propriétaires. "C’est dommage que tout le monde paie les fautes de quelques personnes", ajoute Rémi Arginier.

Mardi, Patrick Bernié, le sous-préfet de Millau, a convoqué une réunion avec les agriculteurs pour prendre des mesures. Certaines conventions existent déjà avec la communauté de communes pour la mise à disposition de chemins.

"Resserrer les conditions d’accès"

"Nous allons toutes les recenser et resserrer les conditions d’accès aux propriétés, pour respecter les activités naturelles qui sont exercées sur ces espaces", pose le sous-préfet. "Je vais associer un représentant des agriculteurs et des propriétaires aux réunions que j’organise en sous-préfecture pour caler les épreuves sportives de l’arrondissement afin qu’on vérifie que sur le tracé du parcours, toutes les autorisations sont bien effectives", poursuit le représentant de l’État. "Police et gendarmerie procéderont à des contrôles et je serai très ferme en cas de non-respect des règles."

Le groupe de travail, animé par la communauté de communes, interrompu en raison du confinement se réunira aussi d’ici trois semaines. "Quand il se tenait, les dérapages étaient moindres", observe Patrick Bernié.

Tous ont rappelé qu’une trace GPS existante ne donnait pas le droit d’accès à une propriété privée. Hors des sentiers balisés, la déambulation dominicale en nature est interdite.

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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 3 années Le 03/01/2021 à 11:47

Les agriculteurs sont bien souvent très intolérants ; ce sectarisme est fort regrettable !