Aveyron : des postes supprimés dans le secondaire à la rentrée prochaine

Pour le second degré (collèges et lycées), la rentrée 2021 promet d’être " très difficile en termes d’effectif. En clair, ça va racler de tous les côtés ", avance Sylvain Lagarde, secrétaire départemental Snes-FSU. Ce ne sont pas moins de " 35 postes qui vont être supprimés " d’après les annonces faites lors du " comité technique académique qui s’est tenu le 18 janvier dernier ", explique-t-il.

Pour le représentant syndical, "les chiffres annoncés par le ministère, pour notre académie, de 25 postes supplémentaires sont en trompe-l’œil. Car cette hausse apparente correspond à une dotation d’heures supplémentaires et que ce sont 35 postes qui sont en fait supprimés".

"Attention, prévient Armelle Fellahi, directrice des services de l’éducation nationale (Dasen) en Aveyron, il ne s’agit pas de postes, mais bien d’heures en moins."

"Réussite scolaire"

"Cette baisse est à mettre en perspective avec une diminution du nombre d’élèves dans le second degré, en Aveyron", complète la Dasen. Pour autant, "cette situation n’est pas figée. L’évocation de la carte scolaire pour le secondaire ne se fait qu’au printemps. La situation ne peut qu’évoluer, des discussions s vont avoir lieu avec les chefs d’établissements", précise Armelle Fellahi.

"Ce sont des bouts d’heures qui vont être enlevés dans plusieurs établissements, surchargeant un peu plus les classes de nos établissements", déplore Sylvain Lagarde. Des coupes claires dans les effectifs justifiés par "une baisse démographique et car les effectifs augmentent essentiellement en Haute-Garonne", explique le secrétaire départemental Snes-FSU.

"Au nom de cette solidarité académique, d’autres départements seront fortement touchés par cette baisse des effectifs, assure Sylvain Lagarde. Le Gers, le Lot, les Hautes-Pyrénées subiront également des coupes importantes."

Dans un même temps, "on nous dit que le premier degré n’est pas touché par des baisses d’effectifs. Mais on ne peut pas sacrifier la réussite scolaire de notre département pour ces raisons-là." Sylvain Lagarde évoque ainsi la charge de travail supplémentaire pour les enseignants, les classes, "l’éventuelle suppression de travaux pratiques, avec des élèves trop nombreuses par classes, etc."