En bloquant la presse en Australie, Facebook s'est attiré les foudres des internautes sur Twitter

  • 39% des Australiens disent utiliser Facebook pour consulter l'actualité et 49% d'entre eux pour se tenir au courant des informations sur la pandémie de Covid-19, selon un rapport de l'université de Canberra sur l'actualité numérique en 2020.
    39% des Australiens disent utiliser Facebook pour consulter l'actualité et 49% d'entre eux pour se tenir au courant des informations sur la pandémie de Covid-19, selon un rapport de l'université de Canberra sur l'actualité numérique en 2020. DENIS CHARLET / AFP
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Relaxnews

(ETX Studio) - Et un bad buzz de plus pour Facebook. Les hashtags "#DeletedFacebook" et "#BoycottZuckerberg" étaient parmi les tendances sur Twitter en Australie, ce jeudi 18 février. L'entreprise de Mark Zuckerberg s'est fermement opposé au projet de loi du gouvernement australien qui vise à obliger les GAFAM à payer les médias pour afficher leurs productions. Une démonstration de force qui n'a pas été du goût des utilisateurs qui se sont tournés vers Twitter pour exprimer leur ras-le-bol. 

Pour les Australiens, la décision de Facebook ne passe pas. Alors que le gouvernement fédéral australien souhaite faire adopter une nouvelle loi qui obligerait les GAFAM à payer une certaine somme aux médias pour afficher leurs contenus, Facebook ne l'entend pas de cette oreille. Le réseau social américain a déclaré s'y opposer fermement et a pris la lourde décision de bloquer toutes les publications des médias sur sa plateforme sur le territoire australien. Pour l'opinion publique, cette interdiction est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. De nombreux ministres australiens, pris de court par cette action, ont bien évidemment condamné cette annonce tels que Josh Frydenberg, le ministre du Trésor : "Ces mesures sont inutiles, autoritaires et vont nuire à la réputation de Facebook ici en Australie". Scott Morrison, le Premier ministre, s'est ironiquement exprimé sur sa page Facebook qualifiant les actions de Facebook "arrogantes" et "décevantes" : "Les actions de Facebook pour se désengager de l'Australie aujourd'hui, coupant les services d'information essentiels sur la santé et les services d'urgence, étaient aussi arrogantes que décevantes." Le Premier ministre a également tapé du poing en prévenant qu'il ne se laisserait pas intimidé par de telles actions.

Les hommes et femmes politiques australien·ne·s ne sont pas les seul·e·s à s'être insurgé·e·s contre le géant américain. Les journalistes se sont eux-aussi révoltés de cette décision surtout en cette période de pandémie et d'explosions des infox. Lisa Davies, rédactrice en chef du Sydney Morning Herald n'a pas hésité à accuser Facebook "d'augmenter de manière exponentielle les opportunités de désinformation, de radicalisme dangereux et de théories du complot", le tout sur son compte Twitter

En plus de cette interdiction ciblant spécialement les médias, des pages d'associations ont également été touchés. La WWF a notament indiqué sur son compte Twitter que l'accès de sa page Facebook avait été bloqué. Des dommages collatéraux qui ont aussi concerné des pages du gouvernement et des organisations venant en aide aux Australiens.

Malgré cette fronde contre Facebook, certains utilisateurs de Twitter n'ont pas manqué de pointer du doigt une sorte d'hypocrisie des anti-Facebook utilisant toujours les applications Instagram et WhatsApp, des propriétés de Mark Zuckerberg.

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