Rodez : les couturières réussissent à tirer leur épingle du jeu

Abonnés
  • "À quatre épingles", le travail ne manque pas depuis quelques mois.
    "À quatre épingles", le travail ne manque pas depuis quelques mois.
  • Les couturières réussissent à tirer leur épingle du jeu
    Les couturières réussissent à tirer leur épingle du jeu
Publié le
Salima Ouirni

Malgré la situation, les couturières s’en sortent bon an mal an. Entre les masques en tissu, qui les ont propulsées au premier plan de la crise sanitaire et les retouches diverses, elles ne sont pas les plus mal loties. Certaines ont même eu beaucoup de travail.

Il y a des métiers qui filent bon train, alors que paradoxalement la situation sanitaire bouche l’horizon. Les couturières de Rodez en font partie. Elles ne croulent pas sous le travail certes, mais dans l’ensemble, elles tirent bien leur épingle du jeu. Pour certaines d’entre elles, voir revenir les mariées et les essayages de robes de cérémonie sont un excellent signe (lire par ailleurs).

À L’atelier de couture, place de la Madeleine, Vanessa Gustiez, la patronne des lieux depuis six ans, a même vu arriver une nouvelle clientèle. "Avant le Covid, j’avais un carnet de commandes pour un délai de 15 jours. Aujourd’hui, j’ai une semaine d’attente seulement. Mais si mon travail de retouche pour les boutiques a baissé, en revanche pour les particuliers, il a augmenté. Cela compense".

Parmi la nouvelle clientèle, des jeunes dans la tendance "écoresponsable". Une mode semble-t-il grandissante, depuis l’apparition du Covid. "Beaucoup de particuliers avaient sorti leur machine à coudre, d’abord pour faire des masques en tissu, ensuite pour s’occuper, le temps du confinement. Et beaucoup ont découvert qu’on pouvait réparer des vêtements, au lieu de les jeter. C’est le cas de mes clients, âgés entre 15 et 25 ans. Ils ont découvert des vêtements dans les greniers des grands-parents ou dans les friperies. Ils nous les amènent pour les mettre au goût du jour ou à la taille. Vous savez, la mode tourne en rond !", ajoute Vanessa Gustiez, qui apprécie ce comportement valorisant les vêtements de qualité, et par là même son métier.

"On travaille malgré tout !"

Habituellement, les soldes sont aussi une période où les couturières font de bonnes affaires. Cette année, ce n’est pas le cas. "Les gens achètent beaucoup moins et du coup, nous avons eu peu d’ourlets et d’autres retouches à faire", relativise encore Vanessa Gustiez.

Même son de cloche du côté de Crea couture à Saint-Cyrice. L’autoentrepreneuse depuis 3 ans, a vu ses commandes de travaux, baisser au fur et à mesure que le virus progressait. "Je pense que c’est dû au fait que les gens ne s’habillent pas. Je fais vraiment un chiffre d’affaires très modeste depuis le Covid", se désole-t-elle, en attendant de meilleurs jours.Chez Marianne couture, c’est "plus calme" aussi, "surtout du côté des particuliers". La patronne des lieux l’explique par rapport au contexte. Une situation qui ne la décourage nullement. "Nous continuons à avoir des projets. Nous faisons des retouches et les essais pour les futurs mariés. On travaille malgré tout !", ajoute la patronne confiante.

Les robes de mariées, un espoir

"J’ai eu trois robes à préparer !", lance Marie-Julie Layrolle. Pour la patronne de l’atelier "A quatre épingles", rue de l’Embergue, c’est là le signe d’un espoir, une reprise. "On sent que les gens veulent y croire. Autant en mars dernier, tout s’est arrêté, autant ce mars 2021, on sent que les gens souhaitent se marier en robe, même en petit groupe". Si les robes de mariés commencent à entrer en boutique, le reste du travail n’a pas attendu les beaux jours, pour reprendre. Entre deux coups de fil, Marie-Julie Layrolle et ses salariés reçoivent les clients, qui se suivent, sans arrêt. Les retouches provenant des magasins, les ajustements de robes, les accros et les ourlets… n’ont pas arrêté depuis le premier confinement. "On a cousu beaucoup de masques en mars et en avril. On n’a pas arrêté depuis. Peut-être un peu durant les soldes, car les magasins n’ont pas beaucoup travaillé. Mais franchement, on n’a pas à se plaindre", ajoute la patronne des lieux.

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Voir les commentaires
L'immobilier à Rodez

450000 €

En exclusivité chez IMMO DE FRANCE, venez vite découvrir cet opportunité d'[...]

Toutes les annonces immobilières de Rodez
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?