Aveyron : l’ouverture de la truite pour garder le moral !

L’interdiction d’accéder aux berges et donc de pêcher, pendant plusieurs semaines l’an passé, n’a pas entraîné la forte chute des effectifs que redoutaient les responsables fédéraux. Au contraire, le nombre de cartes de pêche, toutes catégories confondues est en hausse (21 051 en 2020 contre 20 257 l’année précédente). Une bonne surprise, qu’expliqueraient non seulement l’absolue nécessité de prendre l’air, mais également le pragmatisme de nombreux pêcheurs, ayant opté, vu le contexte, pour la carte journalière (+656) ou hebdomadaire (+130), au détriment de la carte majeure (-89). Des chiffres encourageants qui permettent aux responsables de la pêche associative de mettre également en avant la vitalité de la pêche associative, et d’envisager avec une certaine sérénité ce début de saison.

Lâchers de truites sécurisés

Certes, le spectre d’un nouveau confinement plane toujours. Mais, après avoir réussi à maintenir dans le contexte très difficile de 2020, l’ensemble des lâchers de truites, la fédération et les AAPPMA savent qu’elles pourront à nouveau, en cas de besoin, assurer le bon fonctionnement de ces opérations auxquelles sont très attachés de nombreux pêcheurs aveyronnais. Il suffirait pour cela de différer des lâchers, jusqu’en automne si nécessaire. Tel est le message principal que tous les responsables s’efforcent de faire passer ces dernières semaines. Et si cela ne suffisait pas à convaincre les plus hésitants, la fédération a décidé, cette saison encore, de valoriser sa politique de lâchers.

En 2e catégorie, la capture de truites arc-en-ciel est autorisée, seulement à partir de la date d’ouverture en 1re catégorie. Ensuite, des lâchers d’envergure supplémentaires sont programmés : 28 000 truites, du 16 au 30 avril, et 20 000, du 17 au 21 mai. Des chiffres et un calendrier qui rappellent l’implication constante de la pêche associative dans les animations locales et le secteur du tourisme.

Retrouver son coin de pêche

À quelques jours de l’ouverture, se prépare également la catégorie des pêcheurs à la recherche des truites sauvages. Déjà une bonne nouvelle pour eux, les débits de la totalité des cours d’eau qu’ils sont susceptibles de remonter ou descendre sont actuellement idéals. Les plus perfectionnistes et ceux que "ça démange vraiment", bien sûr, ne pourront pas se passer d’aller jeter un coup d’œil au ruisseau ou à la rivière qu’ils aiment tant et qui leur tarde de retrouver samedi. Et on les comprend, car c’est vrai, le département offre un vaste territoire de pêche, sauvage et varié, où toutes les techniques sont possibles, la bonne recette pour vivre des moments de pêche formidables, riches en émotions. Les boraldes nées sur l’Aubrac, l’Aveyron puis le Viaur, le Tarn évidemment autant que la Dourbie et le Cernon, et bien d’autres cours d’eau encore, réuniront de nombreux amis.

Le retour, ces derniers jours, du soleil et des températures printanières a vraiment décuplé l’envie de retrouver ces fameuses truites sauvages. Oui, ces belles mouchetées qui n’en finissent pas de faire tourner la tête à de nombreux pêcheurs… et pêcheuses. Car ces dernières, elles aussi, discrètement mais sûrement, occupent, depuis plusieurs années, une place intéressante dans le paysage de la pêche aveyronnaise (718 adhérentes majeures en 2020). Cette communauté pourrait peut-être voir ses effectifs augmenter, "si ce sport était vécu sans se soucier de savoir s’il est réservé aux filles ou aux garçons", confie Alyson Tavernier (lire ci-dessous).

En attendant que la pêche au féminin développe tout son potentiel, et auquel, de son côté, la fédération participe déjà, avec le recrutement ponctuel de l’animatrice de pêche Lenka Starry, nous souhaitons à toutes et à tous, une ouverture conviviale et joyeuse.

Pour plus d’informations : "Pêcher en Aveyron 2021" (pages 8 et 9), www.pecheaveyron.com (rubrique "Pêcher"), www.tourisme-aveyron.com (rubrique "Agenda-Pêche").