Rignac. Sur les traces de la loutre d’Europe

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  • Les loutres s’accouplent principalement dans l’eau.
    Les loutres s’accouplent principalement dans l’eau.
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CORRESPONDANT

Dans le cadre de l’animation du site Natura 2000 Aveyron, la LPO Occitanie délégation territoriale Aveyron a proposé, durant un après-midi, une sortie d’observation des traces et indices de présence de la loutre d’Europe, dite lutra. L’intervention s’est faite sur la commune de Belcastel, le long de la rivière Aveyron dans le but de recherche des empreintes. "La loutre d’Europe a développé un comportement territorial de marquage poussé à l’aide de son urine ou de ses crottes, nommées épreintes, mot issu du vieux français épreindre qui signifie déféquer par petits tas", expliuent les spécialistes.

Ces épreintes contiennent les restes non digérés de ses proies, souvent des écailles et arêtes de poissons. Elles sont généralement déposées à des endroits précis comme sur un caillou ou sur une souche : " Ce marquage joue un rôle important dans la communication entre individus… Les épreintes permettent d’étudier le régime alimentaire et la répartition des loutres dans la nature ", retrouve-t-on toujours dans les explications.

Excellente nageuse

Cet après-midi a donc permis d’en apprendre un peu plus sur cette espèce qui a failli disparaître. Habituellement solitaire, cette excellente nageuse dispose de pattes palmées, d’un corps allongé de 60 à 80 cm en moyenne, d’une queue épaisse à la base, s’effilant vers l’extrémité, de 30 à 40 cm de longueur.

Son poids peut aller de 5 à 15 kg, sa hauteur est d’environ 30 cm au garrot. Son pelage, brun foncé, est composé de deux couches : le poil de bourre, court, très fin, dense et laineux ; le poil de jarre, long, lisse, brillant et imperméable. Elle fait sa tanière, qu’on appelle catiche entre les racines des arbres sur les berges des cours d’eau ou dans d’autres cavités rocheuses ou troncs creux. Elle occupe un territoire de 5 à 15 km sur les rives d’un cours d’eau. La catiche contient souvent une entrée plus ou moins dissimulée au-dessous du niveau d’eau et un conduit d’aération. La loutre, essentiellement piscivore emprunte régulièrement les mêmes passages sur les berges pour se mettre à l’eau par des coulées. Lorsqu’elle sort de l’eau, elle se roule dans l’herbe pour essuyer sa fourrure sur des zones reconnaissables à l’herbe couchée appelées places de ressui. En montagne on peut la trouver jusqu’à une altitude de 1 300 mètres.

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