Football : Nassim Ouammou (Rodez), la bonne passe

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  • Face à Toulouse fin février, Nassim Ouammou avait livré une prestation XXL.
    Face à Toulouse fin février, Nassim Ouammou avait livré une prestation XXL. JLB
Publié le , mis à jour
Aurélien Parayre

Le piston gauche du Raf est monté en puissance en même temps que son équipe cette saison. À 27 ans et pour sa 3e année au club, le natif de Saint-Etienne s’éclate. Eclairage sur ses performances à la veille de la réception de Valenciennes, ce samedi 13 mars, pour le compte de la 29e journée de Ligue 2.

Pas forcément très à son aise en début de saison, Nassim Ouammou est monté en puissance pour atteindre des niveaux de performance qu’on ne lui avait pas ou peu vu depuis qu’il porte la tunique du Raf. Totalement à l’image du rendement de l’équipe, son hiver est éclatant.

"Depuis fin novembre, je sens que j’ai franchi un palier, détaille le gaucher qui aura 28 ans le 27 avril. Psychologiquement, j’ai eu un petit déclic. Et physiquement, je me sens beaucoup mieux. " Il faut dire que son été a été marqué par une opération à un ménisque (genou). "J’ai peut-être voulu revenir trop vite…", explique celui qui a participé à 11 des 12 derniers matches du Raf, ceux-là mêmes qui ont vu l’équipe faire un bond au classement. " Je m’étais cassé les côtes contre Toulouse (à l’aller) avant de me faire mal au talon ; de petits pépins qui m’ont un peu freiné."

Post-formation au Portugal,
vrai-faux départ de Rodez

La stabilité retrouvée à Rodez l’aide aussi à livrer des matches solides sur son côté gauche, comme on l’avait vu en faire au début de l’année civile 2020. Lui qui avait débarqué à Rodez, lors de la première année de National (17-18) avant de partir un an à Boulogne et de revenir jouer en L2 sur le piton. " Ça a été une erreur de ma part d’être parti, c’est quelque chose que j’ai regretté", témoigne d’ailleurs le joueur formé à l’ASSE de 7 à 18 ans, juste après avoir commencé le foot dans "(s)on club de quartier, l’US Metare" ; et avant de parfaire sa formation au Portugal (Maritimo), pour un retour ensuite dans l’Hexagone marqué par trois clubs en trois ans. "À Rodez, j’ai un lien spécial avec ce club, je suis attaché à ce groupe. Avec le coach, ça se passe super bien. C’est une personne à qui je dois énormément, il m’a apporté beaucoup de choses, et, avec lui, je progresse vraiment. "

Pour autant, et alors que le fiston de la championne d’Europe de cross 1999 est un des grands artisans des succès de prestige face à Toulouse et Auxerre fin février (1-0 à chaque fois), il n’a pas pris part au dernier match, à Ajaccio (revers 1-0). Une concurrence avec la recrue estivale Johann Obiang à la "sauce Peyrelade" qu’il dit saine, voire salvatrice.

""Obi", c’est un très bon pote. On est assis l’un à côté de l’autre dans le vestiaire. Ça se passe super bien. Parfois il débute et je finis le travail, parfois c’est l’inverse, dit-il. C’est sûr qu’on veut jouer tous les matches, on est des compétiteurs. Parfois, c’est chiant d’être sur le banc. Mais il faut l’accepter, ça nous pousse à être bon. D’ailleurs, là aussi il y a eu un déclic. Car c’est une vraie concurrence. Le coach a toujours fonctionné comme cela, et ça a toujours marché. " Sera-t-il aligné d’entrée demain face à Valenciennes ?

Toujours est-il que son apport dans la construction a bien évolué. "Offensivement, je me lâche un peu plus, corrobore ainsi celui qui est surnommé "France Football" par ses camarades, rapport à sa passion dévorante pour le foot depuis tout petit. J’y vais un peu plus balle au pied, du coup, ça se voit. Je sens qu’il y a une évolution."

Fin de contrat, les centres au centre

 

Le retour permanent du 3-5-2 "à la Rodez" permet aussi de montrer certaines choses. Et les hommes de couloir sont primordiaux, souvent indicateurs de la performance collective. "Tous les ballons ou presque passent par nous sur les côtés, et parfois on tombe sur des équipes qui nous bloquent, il faut s’adapter, appuie le fan des Verts, son "club de cœur", avant de poursuivre : Je me régale à ce poste. Je ne fais pas 90 kg, mais je peux répéter les efforts, j’ai une bonne VMA et je m’en sers."

En fin de contrat en juin prochain (" ce n’est pas le moment de se poser des questions. L’objectif, c’est le maintien"), le milieu de formation sait qu’il doit encore améliorer ses centres. "À l’entraînement, je peux faire un 9 sur 10. Mais en match, dans les mêmes situations, je me précipite ou je veux jouer le joueur au lieu de la zone et je rate ", indique, lucide, Ouammou, avant de poursuivre : " Je suis à deux passes décisives, mais je devrais être un peu plus efficace. Même si je préfère gagner un match et ne pas faire de passe déc’. " De l’art de la bonne passe.

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