Sur Facebook, même de petits groupes peuvent vous faire douter des vaccins

  • Facebook avait également mis en place des alertes pour prévenir les utilisateurs ayant eu accès à des fausses informations à propos des vaccins contre la Covid-19.
    Facebook avait également mis en place des alertes pour prévenir les utilisateurs ayant eu accès à des fausses informations à propos des vaccins contre la Covid-19. Alastair Pike / AFP
Publié le
Relaxnews

(ETX Studio) - Sur les réseaux sociaux, le doute subsiste concernant l'efficacité des vaccins contre la Covid-19. D'après une étude menée par Facebook, même un groupe restreint arrive à faire douter des audiences plus larges sur la plateforme. Des personnes visiblement affiliées au mouvement complotiste QAnon qui arrivent à semer le doute sans même enfreindre les règles communautaires. Une zone grise pour Facebook entre liberté d'expression et propagation de fausses informations qui rend la modération plus difficile que prévu.

Le fait d'hésiter de se faire vacciner ne date pas d'hier et pourtant avec la pandémie de Covid-19 et l'importance des réseaux sociaux, le phénomène a pris de l'ampleur. D'après le Washington Post, Facebook a découvert en menant une étude qu'un nombre pourtant restreint a contribué à faire douter et même à décourager un grand nombre d'utilisateurs à se faire vacciner.

Des commentaires négatifs à fort impact

Un point sensible pour le réseau social de Mark Zuckerberg qui avait pourtant mis en place des protocoles pour éviter la propagation de fausses informations concernant les vaccins contre la Covid-19 dès décembre 2020. Cette étude a mis en évidence une zone dite grise qui gomme la frontière entre liberté d'expression et propos hostiles envers les vaccins. Un retour d'expérience négatif d'un utilisateur de Facebook avec un vaccin peut avoir un effet plus dévastateur à l'encontre d'internautes éprouvant déjà des réticences à se faire vacciner. Et pourtant, si un internaute indique sur Facebook que ses symptômes sont pires que prévu après avoir reçu le vaccin, ces propos n'enfreignent en rien les règles communautaires du réseau social, a précisé le Washington Post. Un constat qui confirme bien l'idée selon laquelle un petit groupe peut avoir un impact considérable en servant de tremplin à la désinformation.

Des liens avec le complot QAnon

Sans surprise, les chercheurs de Facebook ont découvert un lien entre ces petits groupes exprimant leur scepticisme et la communauté complotiste QAnon. Cette dernière, pourtant bannie par Facebook, continue d'avoir des adeptes sur le réseau social. "Les experts en santé publique ont clairement indiqué que lutter contre l'hésitation à la vaccination est une priorité absolue dans la réponse à la Covid, c'est pourquoi nous avons lancé une campagne mondiale qui a déjà connecté 2 milliards de personnes à des informations fiables d'experts de la santé et élimine les fausses allégations concernant la Covid et les vaccins", a déclaré Dani Lever, porte-parole. "Ce travail en cours contribuera à éclairer nos efforts". Dans sa lutte, Facebook a collaboré avec plus de 60 experts dans le milieu de la santé à travers le monde. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?