Budget : Rodez fait de la place pour ses parkings

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Des débats sans tension hier au sein de l’hémicycle. Centre Presse -

Politique, Urbanisme, Rodez

Publié le 20/03/2021 à 08:00

Philippe Routhe

C’est un des sujets qui était à l’ordre du jour du conseil municipal qui s’est tenu hier en fin de journée.

Hier, le comité de suivi de Bosch qui s’est tenu dans l’hémicycle du conseil municipal, la salle des fêtes étant occupées par un concours de la fonction publique territoriale, a nul doute été plus tendu que le conseil municipal qui l’a suivi. Il aura fallu à peine un peu plus de deux heures pour écluser les cinquante-huit dossiers au menu du jour. C’est dire !

Durant cette séance, il fut souvent, entre autres, question de parkings. Ainsi celui du Maréchal-Joffre sera cédé afin de devenir le parking du futur institut universitaire. Le niveau moins un du parking Clemenceau (sous le musée Denys-Puech) sera, lui, divisé en lots afin que chaque place puisse être vendue aux habitants de ce quartier qui le souhaitent, ce parking étant le plus souvent vide.

L’opposition inquiète pour… les travaux de l’école Cardaillac

Ce conseil a également mis en exergue une baisse de fréquentation des parkings souterrains de la ville, attribuée au contexte sanitaire. Avec un musée Soulages et un cinéma fermés, l’absence de manifestations diverses dans la ville et de matchs ouverts au public au stade Paul-Lignon, le parking sous l’esplanade des Rutènes a par exemple connu une chute de fréquentation.

"Pour ne pas augmenter les tarifs et afin de pouvoir équilibrer le budget du parc de stationnement, nous allons requalifier l’avance remboursable versée par la commune au budget annexe des parcs de stationnements en subvention d’équipement, et verser une subvention d’équipement complémentaire à hauteur de 400 000 €", a expliqué le maire. Une démarche sur laquelle se sont abstenus les élus de Rodez Citoyen.

Ces derniers craignent, par ricochets, que ce choix empêche la réalisation des travaux d’accessibilité à l’école Flaugergues.

"Cela fait cinq ans qu’on les attend. Et on ne voit rien", a expliqué Marion Berardi.

"C’est fort de café !", a répondu Christian Teyssèdre, rappelant que "si les parkings sous-terrains de la ville sont bien moins chers qu’à Albi ou Montauban, c’est parce qu’ils sont en régie directe, et que la ville n’avait pas engagé un concours d’architecture pour l’école Cardaillac pour rien".

Ceci dit, l’élu en charge des travaux, Christophe Lauras, a rappelé que "les travaux engagés à l’école Cardaillac seront dévoilés dans le courant de la semaine prochaine lors du conseil d’école. Et ils débuteront en juin". Une manière de dire qu’il y a de la place pour tout le monde.

Propos en tout cas de nature plus rassurante que ceux tenus quelques heures plus tôt sur le dossier "Bosch"

Crématorium : "Les prix resteront encadrés"

Il a été notamment question du crématorium, hier, lors du conseil municipal. La raison : le changement de propriétaire. Ce, dans la mesure où la Société des Crématoriums du Rouergue et du Quercy (SCRQ), qui avait remporté le projet a été rachetée par la société OGF… qui avait été écartée de cet appel d’offres. Le conseil municipal était appelé à accepter la dissolution de la société "SCRQ".

Soulevant l’inquiétude de l’opposition, concernant notamment l’évolution des tarifs. Les élus de Rodez Citoyen s’interrogeant également sur la possibilité pour la municipalité de prendre le crématorium en régie directe. "C’est un métier particulier et nous n’avons pas les capacités à assurer la gestion du crématorium en régie directe", a expliqué l’adjoint Arnaud Combet. Christian Teyssèdre, après avoir rappelé que la collectivité n’avait pas participé financièrement à cette construction et hériterait dans trente ans de l’infrastructure et de son terrain, a admis "vouloir être vigilant sur l’évolution des prix, qui sont calculés en fonction des prix des crématoriums les plus proches. Reste que ces derniers sont toutefois encadrés."